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Société

Manifestation des pompiers: une école touchée par des gaz lacrymogènes

Des pompiers éteignent un feu de poubelle près de la Place d'Italie à Paris, le 16 novembre 2019

Des pompiers éteignent un feu de poubelle près de la Place d'Italie à Paris, le 16 novembre 2019 - Martin Bureau / AFP

Lors de heurts entre policiers et pompiers en marge de la manifestation, mardi, une cour d'école a été touchée par des gaz lacrymogènes. Les parents d'élèves expriment leur colère sur les réseaux sociaux.

Ce mardi, une école maternelle située dans le 12e arrondissement de Paris, a été touchée par des gaz lacrymogènes en marge de heurts entre pompiers et policiers lors de la manifestation des soldats du feu.

Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on peut observer des pompiers et des CRS s'affronter dans une allée, à coups de matraque, et des gaz lacrymogènes être tirés. 

Derrière le mur que l'on peut apercevoir sur la vidéo, se trouve la cour de récréation d'une école maternelle.

"En venant chercher mon fils, j'ai vu plusieurs groupes de pompiers et de CRS qui se déplaçaient rapidement. Nous les avons vus tirer de nombreuses grenades lacrymogènes en direction du square Debergue - Rendez-vous. Or le square est directement voisin de la cour d'école maternelle. Un simple mur, de trois mètres environ, le sépare de la cour. Les CRS tiraient dans cette direction", explique au Parisien Olivier Ritz, responsable FCPE des écoles primaire et maternelle Marsoulan. 

"Les enfants qui étaient encore dans l’école ont eu beaucoup de chance: à 16h40 au moment de l’assaut, ils étaient tous dans la cantine, côté rue et non côté square. Les lacrymogènes ne sont pas rentrés", poursuit le parent d'élèves. Et de déplorer: "Un peu plus tard ou un peu plus tôt, il y aurait eu des enfants dans la cour et dans des parties de l'école proche du square. L'histoire aurait été très différente."

L'itinéraire de la manifestation non respecté

Contacté par Le Parisien, David Michaux, secrétaire national des CRS de l'UNSA Police, explique que la compagnie de CRS a suivi les pompiers qui se sont dispersés, sans respecter l'itinéraire de la manifestation approuvé par la préfecture. "A aucun moment on ne cherche à cibler une école, on ne connaît pas l'endroit, en fait on réagit à une situation", assure David Michaux.

Pour Jérôme François, secrétaire général du syndicat de pompiers UNSA Sdis, les pompiers ont voulu se défendre face au matraquage des forces de l'ordre. "Ça me fait mal au cœur. On travaille tous les jours avec les policiers. On ne veut pas rentrer en guerre avec eux", confie-t-il.

La manifestation de ce mardi a fait 28 blessés, dont 14 parmi les forces de l'ordre.

Cyrielle Cabot