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Société

Mailly : « Sur le financement, il y a des progrès à faire »

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Jean-Claude Mailly, invité de Jean-Jacques Bourdin le vendredi 7 mars, a tenu à mettre les choses au point sur le financement des syndicats.

Jean-Jacques Bourdin : Comment pourrait-on faire pour que tout soit plus transparent dans le financement des syndicats ?

Jean-Claude Mailly : Il y aura des certifications des comptes, personne n'y est opposé. Mais vous savez, en tant que confédération syndicale, quelle que soit l'organisation, quand vous êtes appelé à siéger dans toute une série d'organismes, c'est du « bouffe-militant ». Qu'il y ait parfois une indemnisation pour le militant qui va dans des réunions, ça fait partie du financement public qui existe déjà aujourd'hui. Il y a un financement paritaire qui existe aussi mais qui est clair, c'est voté par les conseills d'administration. Après il y a le problème du financement de ce qu'on appelle « dialogue social », qui existe plus ou moins, où il y a des progrès à faire, non pas en terme de transparence mais sur les détachements de salariés dans le privé. Tout ça est sur la table. Qu'il y ait une certification des comptes, personne n'est contre, y compris le patronat. Par contre le patronat ne veut pas discuter de la représentativité patronale et ça c'est un problème.

Jean-Jacques Bourdin : C'est à dire ? Qu'est ce qu'il ne veut pas ?

Jean-Claude Mailly : Je ne sais pas. Dans l'entreprise ça ne se discute pas, le patron c'est le patron et on ne va pas demander s'il est représentatif ou pas. Mais au niveau de la branche ou au niveau inter-professionnel, au nom de quoi il n'y aurait pas aussi des critères de représentativité pour le patronat s'il y en a pour les organisations syndicales. Je vois bien qu'ils ne sont pas toujours d'accord entre eux.

La rédaction-Bourdin & Co