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Société

Lyon: deux hommes soupçonnés de provocation dans une église

L'église Saint-Joseph des Brotteaux, à Lyon

L'église Saint-Joseph des Brotteaux, à Lyon - Xavier Caré via Wikimedia Creative Commons

Par leur présence, ils ont effrayé à plusieurs reprises des fidèles catholiques dans leurs paroisses lyonnaises. Les deux hommes sont sur le point d'être interdits d'apparition dans les lieux de culte chrétiens par la préfecture du Rhône.

Ils avaient effrayé les ouailles de l’église Saint-Joseph à Lyon, et ont été entendus ce jeudi soir par la police. La maréchaussée les a laissés en liberté à l’issue de leur audition. Les faits sont rapportés par Le Progrès. Deux hommes se présentent à l’église Saint-Joseph lors d’obsèques. Le plus jeune des individus, âgé de 29 ans, attend dans la voiture, garée devant l’édifice. Le plus âgé, 47 ans, lui, pénètre dans le bâtiment. Vêtu d’une djellaba, il est bien en vue au premier rang des fidèles dans l’église. Ces éléments, en soi plutôt anodins, ont eu de grandes répercussions: l’église est évacuée par mesure de précaution, et un périmètre de sécurité est établi dans l’attente du passage des démineurs.

Pour les deux hommes interrogés par la police, il ne fallait pas y voir malice: ils souhaitaient simplement exprimer leur sympathie et leur compassion. Mais les autorités n’ont pas l’air de croire à cette version. Michel Delpuech, préfet du Rhône, a décidé d’engager une procédure d’interdiction d’apparaître dans les lieux de culte chrétiens.

Ce n'était pas la première fois

Apparemment, ce n’était pas la première fois que le binôme apeurait son monde, explique la préfecture dans le quotidien lyonnais: "Les investigations ont montré que ces deux individus avaient à plusieurs reprises adopté une attitude similaire dans d’autres lieux de culte". Et ce genre d’initiatives, jugées provocantes, a quelque chose d’embarrassant pour la police, estime toujours la préfecture:

"Dans le contexte actuel, ce comportement est susceptible de constituer un trouble à l’ordre public. Par ailleurs, l’action des forces de l’ordre, dédiée à la sécurisation générale, ne saurait être détournée par des perturbations portant atteinte à la préservation de la paix publique."

R.V.