BFMTV
Société

Lycéen tué aux Lilas: le président du conseil départemental déplore une "situation insupportable"

Stéphane Troussel, président de Seine-Saint-Denis

Stéphane Troussel, président de Seine-Saint-Denis - ludovic MARIN / AFP

Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis déplore des mesures insuffisantes pour garantir la sécurité dans son département. Il appelle à une augmentation des effectifs de la police mais aussi des moyens de vie scolaire.

Invité ce jeudi soir sur le plateau de BFM Paris à l'occasion de l'émission Capitale 2020, Stéphane Troussel, président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis lance un appel à l'Education nationale, quinze jours après le meurtre d'un adolescent aux Lilas. Déplorant des mesures insuffisantes, il appelle à une augmentation des effectifs de la police mais aussi des moyens de vie scolaire. 

"L'Etat doit prendre l'initiative de réunir l'éducation nationale, la police, la justice, les collectivités locales et les associations de parents d'élèves pour faire un bilan de la situation. Actuellement, ce qui est mis en place ne suffit pas", déplore sur BFM Paris, Stéphane Troussel. "Il faut réfléchir à ce que nous pouvons faire car la situation est insupportable: aucun élève ne peut aller en cours avec la peur au ventre!", lance-t-il.

"Qu'il s'agisse des effectifs de la police ou des moyens de la vie scolaire, ils ne sont pas suffisants. J'ai alerté à plusieurs reprises et j'attends maintenant des réponses de l'éducation nationale", ajoute-t-il.

"Trois morts en un an, État absent!"

Le 4 octobre, Kewi était tué à coups de couteau en marge d'un cours de sport, un an après Aboubakar, 13 ans, tous deux victimes de guerres anciennes impliquant des jeunes de quatre villes du secteur (Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, Bagnolet).

Mercredi, des centaines de personnes ont marché aux Lilas "contre la violence". Parents d'élèves, élèves et professeurs étaient rassemblés derrière une banderole "Trois morts en un an, Etat absent. Tous unis contre la violence". "Blanquer, Blanquer, on est déter' (déterminés, NDLR)", "Contre la violence", scandaient les participants parmi lesquels Jennifer Caux, professeure au lycée Paul-Robert qui ne veut pas "d'un énième diagnostic, mais des moyens concrets humains".

En réponse à ces événements, "je lis que Jean-Michel Blanquer propose de faire la transparence sur les chiffres de la violence scolaire. Mais c'est totalement insuffisant face à ces drames à répétition", déplore Stéphane Troussel. "L'Éducation nationale doit prendre la mesure de la situation et maintenir ses efforts dans la durée."
Cyrielle Cabot