BFMTV
Société

Lutte renforcée contre les "marchands de sommeil"

Immeuble à Paris. Les députés ont adopté mardi une proposition de loi UMP visant à lutter contre les "marchands de sommeil" en instituant une astreinte journalière comprise entre 50 et 500 euros afin d'obliger les propriétaires de logements insalubres à r

Immeuble à Paris. Les députés ont adopté mardi une proposition de loi UMP visant à lutter contre les "marchands de sommeil" en instituant une astreinte journalière comprise entre 50 et 500 euros afin d'obliger les propriétaires de logements insalubres à r - -

PARIS (Reuters) - Les députés ont adopté mardi une proposition de loi UMP visant à lutter contre les "marchands de sommeil" en instituant une...

PARIS (Reuters) - Les députés ont adopté mardi une proposition de loi UMP visant à lutter contre les "marchands de sommeil" en instituant une astreinte afin d'obliger les propriétaires de logements insalubres à réaliser rapidement les travaux nécessaires.

Les groupes UMP et du Nouveau centre (NC) ont voté pour. L'opposition de gauche s'est abstenue.

La proposition de loi déposée par le député UMP Sébastien Huyghe prévoit que l'autorité administrative - préfet ou maire - puisse directement assortir un arrêté d'insalubrité, de péril ou relatif à la sécurité des hôtels meublés d'une astreinte journalière comprise entre 50 et 500 euros.

Le plafond de l'astreinte, précise le texte, est fixée à 50.000 euros.

L'arrêté d'insalubrité relève de la compétence du préfet, alors que l'arrêté de péril et celui relatif à la sécurité des hôtels meublés sont de la compétence du maire.

Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, a apporté le soutien du gouvernement à cette proposition de loi qui renforce selon lui "l'arsenal permettant de lutter contre les marchands de sommeil".

Un avis que ne partage pas la gauche.

"Vous faites de l'affichage", a accusé Jean-Yves Le Bouillonnec (PS), accusant la droite de "rajouter une couche qui est inutile".

Le communiste Roland Muzeau (PC) a dénonce "une opération de bonne conscience totalement inopérante".

La proposition de loi, que le Sénat devrait examiner début 2011, prévoit que le produit des astreintes soit affecté à la commune concernée si elle a avancé les fonds pour les travaux, ou à l'Agence nationale de l'habitat (ANAH) lorsque l'Etat a avancé ces fonds.

Selon l'auteur de la proposition de loi, il existe en France près de 600.000 logements considérés comme "indignes" dont la moitié environ appartient à des propriétaires bailleurs.

Certains, ajoute Sébastien Huyghe, sont de véritables "marchands de sommeil" qui louent des logements insalubres à des ménages souvent vulnérables. On estime à 3.000 le nombre d'hôtels meublés habités par des occupants permanents. La plupart n'offrent pas un niveau de qualité acceptable.

Emile Picy, édité par Elizabeth Pineau