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Logement

Un collectif breton entre en guerre contre la gentrification du littoral

Les Bretons ne veulent plus que le patrimoine immobilier soit racheté par des propriétaires de résidences secondaires qui restent vides la plupart du temps et font monter les prix.

Vers une gentrification de la côte bretonne? Pour le collectif indépendantiste Dispac'h, cela ne fait aucun doute. Il est parti en guerre contre la spéculation immobilière sur le littoral: “La Bretagne n’est pas une résidence secondaire!”. Ils ont collé des affiches sur les volets des maisons inoccupées. 

Pour Ewan Thebaud, porte-parole du collectif, "les résidences secondaires, ce sont des villages en ruines, car les résidences secondaires sont désertées ne bonne partie de l'année". "C'est aussi une jeunesse qui n'a pas les moyens de s'installer et des villages qui ne sont pas dynamiques, et pas d'emploi non plus."

Ces actions visent à dénoncer la flambée des prix de l’immobilier qui serait liée au développement des résidences secondaires en Bretagne. L'industrie touristique est aussi pointée du doigt pour les dégâts qu'elle cause à l'environnement.

Points de vue antagonistes

Oui, mais répondent les élus, l’économie liée au tourisme représente, 30% de l'activité de la ville de Saint-Malo. Pour son maire, l’existence de résidences secondaires, est une tradition. 

"Ça fait des emplois, ça fait travailler les hôtels, les restaurants, ça fait travailler tout le monde. On ne peut pas balayer d'un tour de main l'importance de l'économie touristique dans une ville comme Saint-Malo. Mais il faut que les résidents principaux trouvent aussi leur place", nuance cependant Claude Renoult, le maire de Saint-Malo.

Initiative locale, un office foncier solidaire a été mis en place à Saint-Malo pour permettre à des familles d’acquérir des logements dans la zone à des prix compétitifs.

D. N. avec A. Mangin