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Plan logement : qui pourra bénéficier de la prime de rénovation ?

Bâtiments.

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François Hollande présentait jeudi son plan d'urgence pour le bâtiment. Parmi les 20 mesures proposées, une prime de 1350 euros pour les classes moyennes qui veulent rénover leur logement.

François Hollande présentait jeudi son plan d'urgence pour le bâtiment. Un plan d’urgence qui compte 20 mesures pour un objectif: relancer la construction de logements en France et par la même occasion rebooster le secteur du BTP.
Parmi ces mesures, une subvention de 1 350 euros sera accordée jusqu’en 2015 pour les travaux de rénovation effectués par les classes moyennes. En clair, la prime pourra servir à isoler les murs, changer une vieille chaudière, remplacer des fenêtres...

Seuil de 35 000 euros par an

Premier critère d'attribution : les revenus du ménage. Le ministère a fixé un seuil maximum de 35 000 euros par an. Mais cela peut varier si l’on habite en Ile-de-France. Par exemple, un célibataire en province ne doit pas gagner plus de 25 000 euros par an pour que la subvention soit accordée… En revanche, pour un couple avec 2 enfants qui vit également en province, le seuil est relevé pour eux à 50 000 euros. Ensuite, pour bénéficier de cette prime, il faut entreprendre au moins 2 travaux lourds de rénovation thermique... Il s’agit par exemple, de refaire l’isolation de ses murs ou du toit, de changer ses fenêtres pour double vitrage notamment, ou encore opter pour un mode de chauffage aux énergies renouvelables. Des travaux lourds pour le portefeuille également : pour une maison de 80m², ces travaux de rénovation coûtent environ 20 000 euros.

« Nous n'en avons pas les moyens »

Pour Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, ce n'est pas à l'Etat de prendre en charge ces rénovations : « Il faudrait que le gouvernement arrête, on est là dans un exemple assez patent et tragique, de vouloir multiplier les dépenses nouvelles pour sourire à un public qui se réjouit de toucher de l’argent. Qu’il y ait un enjeu de rénovation thermique c’est vrai, mais tout cela ne peut pas dépendre de l’argent public, nous n’en avons pas les moyens. C’est hélas la politique budgétaire sans queue ni tête qui nous est imposée depuis 9 mois. C’est très mauvais pour l’économie du pays, c’est très mauvais pour tous les Français ».
Pour Emmanuel Maurel, secrétaire national du Parti socialiste et vice-président de la région Ile-de-France, le coût n'est pas excessif : « Le plan qui a été annoncé représente 500 millions d’euros sur 2 ans, ce qui n’est pas énorme. Et puis surtout, s’il n’y a pas un soutien au pouvoir d’achat des Français, vous avez une baisse de de la demande qui est encore plus importante et à terme, une spirale récessive continue. La dépense publique ce n’est pas forcément mal. En l’occurrence c’est totalement décisif parce que cela va permettre au secteur du bâtiment de se développer de façon considérable ».

La Rédaction, avec L. Top et A. Rosique