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Logement

Paris: Une opération de contrôle menée dans un camp de migrants

Dans le 19e arrondissement de Paris, le campement de migrants grossit depuis quelques jours.

Dans le 19e arrondissement de Paris, le campement de migrants grossit depuis quelques jours. - Philippe Lopez - AFP

Une "opération de contrôle" des migrants installés dans un campement de fortune du nord-est de Paris ont été menées ce vendredi matin. Depuis le démantèlement de la "Jungle" de Calais, des migrants se seraient repliés sur Paris.

Une douzaine de cars de CRS étaient présents ce vendredi matin aux abords d'un campement de migrants installé avenue de Flandres dans le 19e arrondissement de Paris. Sur les trottoirs de cette avenue, où se reconstituent à intervalles réguliers des campements de fortune, des migrants repliaient eux-mêmes leurs tentes. Interrogés par l'AFP, plusieurs migrants ont confié attendre avec impatience une évacuation policière qui leur permettrait de "dormir au chaud" au moins quelques jours. Les contrôles "se passent bien", a par ailleurs précisé une source policière.

L'objectif de ces opérations de contrôle est de vérifier la situation administrative des occupants et l'état sanitaire du campement. Elles sont régulièrement pratiquées sur ces campements précaires installés en pleine rue, et sont distinctes des opérations de démantèlement et de "mise à l'abri" menées par les services de l'Etat et de la Ville de Paris.

Un quartier devenu le "triangle des migrants"

Depuis plusieurs jours, le nombre de tentes s'est multiplié dans le "triangle des migrants" située dans le XIXe arrondissement, qui va de l'avenue de Flandres à la place Jean-Jaurès et à la place Stalingrad, au moment où, à 300 kilomètres de là, la "Jungle" de Calais est démantelée. D'après des associations qui viennent en aide aux migrants, certains d'entre eux se seraient repliés sur Paris. La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, a toutefois assuré jeudi qu'il n'y avait "pas d'arrivée massive de Calais sur Paris". "Beaucoup de migrants vont à Paris" en bus, par train ou en voiture, a au contraire affirmé à l'AFP une source de la police aux frontières du Nord.

"Difficile de dire d'où ils viennent mais une chose est sûre: ça grandit de manière inquiétante. Et il y a désormais des familles avec des enfants, parfois de quelques mois", selon Violette Baranda, élue du XIXe arrondissement qui visite régulièrement ce "triangle des migrants" du nord parisien. La situation inquiète également les riverains qui dénoncent à la fois la situation de précarité des migrants et les difficultés pour les commerçants autour du camp. 

D'après la mairie de Paris, une évacuation est prévue "dans les jours qui viennent". Une partie d'entre eux pourraient être accueillis dans le centre d'accueil des migrants qui doit ouvrir porte de la Chapelle. D'une capacité de 400 places à son ouverture, il ne pourra toutefois pas héberger tous les migrants du camp Stalingrad.

C. B avec AFP