BFMTV
Logement

Paris: 60 mal-logés bientôt expulsables d'un immeuble squatté

BFMTV

Les délais d'expulsion des squatteurs d'un immeuble vide du nord-est parisien expirent dans quelques semaines sans qu'une solution de relogement n'ait été trouvée, ont annoncé Droit au logement (DAL) et Jeudi Noir à la presse vendredi.

Une soixantaine de personnes mal-logées, dont une trentaine d'enfants, sont installées depuis le 29 décembre 2012 dans un bâtiment de bureaux désaffectés situé 2, rue de Valenciennes (10ème arrondissement), avec l'aide de ces associations.

"On va continuer à interpeller les deux candidates principales aux municipales", a déclaré Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, lors d'une "marche festive" de soutien organisée par les mal-logés et les associations dans le quartier.

Les squatteurs de l'immeuble, assignés en justice par le propriétaire, ont obtenu début septembre 2013 des délais d'expulsion allant de 2 à 6 mois, qui touchent à présent à leur fin. Les propriétaires n'ont pas demandé d'indemnités aux occupants, mais ils attaquent en justice le DAL et deux membres de Jeudi Noir, à qui ils réclament plus d'un million d'euros.

Lors d'une audience en 2013, la défense des squatteurs avait évoqué leur "état de nécessité", soulignant que toutes les familles attendaient un logement social depuis plusieurs années et que la plupart étaient reconnues prioritaires Dalo.

Début 2013, la ministre du Logement Cécile Duflot s'était rendue sur place et avait "pris l'engagement" d'étudier la réquisition du bâtiment. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait assuré sur Canal+ que l'immeuble ne serait "pas évacué". "Aujourd'hui, nous rebaptisons notre rue 'Rue des promesses oubliées'", a déclaré un membre de Jeudi Noir, lors de la "marche festive", avant d'apposer un panneau de rue factice sur la façade de l'immeuble.

M. K. avec AFP