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Logement

Grande-Synthe: plusieurs centaines de migrants évacués

L'évacuation du camp de Grande Synthe, en avril 2017.

L'évacuation du camp de Grande Synthe, en avril 2017. - AFP

Un campement de migrants situé à Puythouck (Grand-Synthe) a été évacué pour placer ses occupants dans des centres d'accueil et d'orientation. Une opération préparée en amont, puisque les conditions et le climat se détériorent pour les migrants vivant à Grande-Synthe.

Le campement sauvage du Puythouck à Grande-Synthe (Nord), où vivent plusieurs centaines de migrants, était en cours d'évacuation ce mardi par les forces de l'ordre et ses occupants dirigés vers des centres d'accueil et d'orientation (CAO), a-t-on appris sur place de source préfectorale.

"C'est une opération de mise à l'abri des personnes qui vivaient dans de mauvaises conditions" et une "conséquence directe des orientations données par le ministre" de l'Intérieur Gérard Collomb, a indiqué un porte-parole de la préfecture à proximité du camp.

La situation climatique se dégrade

Selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) à Paris, "l'opération a été préparée en amont", de sorte que "plus de 400 hébergements ont été dégagés dans les CAO pour les mises à l'abri".

Les associations "s'attendaient" à une telle opération après la rencontre entre le maire (écologiste) de la commune Damien Carême et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lundi, a-t-elle relaté. 

Entre 350 et 400 migrants sur place

Sur place, les migrants "sont entre 350 et 400 aujourd'hui à Grande-Synthe, la situation climatique se dégrade, au dernier comptage de mes services il y avait 56 enfants présents, une quarantaine de femmes, moi je ne laisse pas perdurer cette situation plus longtemps", avait déclaré à l'AFP M. Carême avant cette réunion.

Après cette rencontre, il avait annoncé qu'il comptait installer d'ici à la fin du mois des sanitaires et des douches pour les migrants qui errent dans un bois de sa commune, malgré l'opposition du ministre de l'Intérieur. Ce dispositif "correspond à ce que le Conseil d'Etat a demandé" fin juillet pour les migrants à Calais, avait-il rappelé.

S.Z avec AFP