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Logement

Fin de la trêve hivernale: les expulsions reprennent mercredi

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Paris contre la fin de la trêve hivernale le 28 mars 2015

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Paris contre la fin de la trêve hivernale le 28 mars 2015 - Jacques Demarthon - AFP

A partir de mercredi, la fin de la trêve hivernale signifiera la crainte d'une expulsion et un possible retour à la rue pour des milliers de personnes en France.

C'est la fin de quelques mois de répit. La trêve hivernale des expulsions, qui a protégé pendant tout l'hiver les plus démunis, s'achève ce mardi 31 mars à minuit. Au même moment, les 8.000 places d'hébergement d'urgence ouvertes pendant l'hiver pour mettre à l'abri les SDF vont commencer à fermer, risquant de renvoyer à la rue des milliers d'entre eux, même si le ministère du Logement a annoncé mardi dernier la création de 2.000 places supplémentaires pérennes.

La trêve hivernale, créée après la mobilisation de l'Abbé Pierre en 1954, a débuté le 1er novembre dernier. Elle permet de protéger les plus démunis de toute expulsion de leur logement. 

#Logement #Hébergement la trêve hivernale, une mesure indigne http://t.co/mqenuABP3I
— Secours Catholique (@caritasfrance) 30 Mars 2015

Fin de la trêve hivernale des expulsions locatives : La Fondation Abbé Pierre dénonce la passivité de l’État http://t.co/mi7wc7Dklz
— FondationAbbéPierre (@Abbe_Pierre) 30 Mars 2015

Une crise du logement "sans précédent"

Plusieurs centaines de personnes ont défilé samedi à Paris et en province pour dénoncer la reprise des expulsions locatives à partir du 1er avril et la fermeture de places d'hébergement d'urgence pour les sans-abri.

Selon Jean-Baptiste Eyraud de l'association Droit au logement (Dal), près de 126.000 jugements d'expulsion ont été rendus en 2013 et 140.000 sans-abri ont été recensés, des chiffres en constante progression. "Nous sommes tous unis aujourd'hui pour dire à Madame Pinel (ministre du Logement, ndlr) qu'il faut baisser les loyers, suspendre les expulsions, faire appliquer la loi Dalo (droit au logement opposable) et construire de vrais logements sociaux", a-t-il déclaré samedi. "On veut tirer la sonnette d'alarme sur une crise du logement sans précédent", a-t-il déclaré.

A. D. avec AFP