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Logement

Colombes: expropriée de son logement à 97 ans

Jean-Claude et Danielle Astroth entourent leur mère de 97 ans, Mireille.

Jean-Claude et Danielle Astroth entourent leur mère de 97 ans, Mireille. - -

La maison de Mireille Astroth, 97 ans, va être démolie pour être remplacée par deux écoles. Forcée à l'expropriation, la famille de la retraitée dénonce un manque d'humanité.

Deux ans que Mireille Astroth, 97 ans, est au courant de sa future expropriation. Deux ans que la retraitée, aidée par son fils Jean-Claude et sa fille Danielle, multiplient les recours pour contrer la donne. Car au numéro 346 de la rue d’Estienne-d’Orves, à Colombes dans les Hauts-de-Seine, la maison de leur mère doit être démolie pour laisser place à deux nouvelles écoles, rapporte LeParisien.fr.

"A l’origine, le périmètre d’expropriation n’englobait que la parcelle voisine, dont je suis propriétaire, explique le fils de la retraitée, Jean-Claude. "Mais il fallait plus de place pour pouvoir construire le groupe scolaire. Résultat, la maison de ma mère sera rasée, ainsi que le hangar de mon voisin de droite."

"Exproprier une dame de 97 ans, c'est une honte"

Plus que le projet scolaire porté par la ville auquel il ne porte aucun grief, Jean-Claude Astroth se révolte du manque d'humanité "des méthodes employées par la municipalité."

"Personne n’est venu nous dire que nous serions expropriés, a-t-il déploré. "Nous l’avons appris en lisant un tract de l’opposition, en 2011. J’ai été choqué, je le suis toujours. Exproprier une dame de 97 ans, c’est une honte. "

La retraitée va ainsi dire adieu à sa demeure où elle loge depuis 1942, sans savoir précisément quand "ni où elle ira" loger.

Philippe Sarre, maire PS de Colombes, justifie la décision d'exproprier la retraitée pour "refaire ce quartier sinistré".

"Le périmètre que nous avons défini permet de sauvegarder plus de pavillons que ce qu’avait décidé la municipalité précédente," a-t-il conclu.

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