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Logement

Assaut de Saint-Denis: 2 ans après, les habitants sinistrés toujours en attente d'un logement

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Le 18 novembre 2015, les forces de l'ordre donnaient l'assaut contre un immeuble de Saint-Denis, où s'étaient retranchés deux membres du commando des terrasses lors des attentats du 13-Novembre. L'immeuble avait en partie été détruit. Deux ans après, de nombreux habitants du 48, rue de la République, n'ont toujours pas été relogés, et cinq d'entre eux sont aujourd'hui à la rue.

Deux ans après l'assaut de Saint-Denis, des habitants du 48, rue de la République, l'immeuble où le Raid avait donné l'assaut et tuant Abdelhamid Abaaoud, Chakib Akrouh et Hasna Aït Boulahcen, attendent toujours d'être relogés. Ils avaient été réveillés le 18 novembre 2015 par des coups de feu, plus de 1.500 munitions ayant été tirées.

L'immeuble, situé à cheval entre la rue de la République et la rue du Corbillon, est divisé en plusieurs ailes. C'est dans l'aile "C" que s'étaient retranchés le terroriste et ses complices. L'intégralité du bâtiment avait été endommagé lors de l'assaut et 86 personnes s'étaient alors retrouvées à la rue. Aujourd'hui, seulement la moitié a été relogé et cinq d'entre elles sont SDF. C'est le cas de Noureddine, dehors "depuis trois mois", ainsi que de Laïd: "Je vis dans une voiture depuis deux mois mais il commence à faire froid", assure-t-il au micro de BFMTV.

"Ils sont victimes du terrorisme"

Halima elle, vit toujours dans une chambre d'hôtel. "Je ne peux pas faire la cuisine à l'hôtel et les visites sont interdites". Elle se bat aujourd'hui pour retrouver un logement pérenne, tandis que d'autres attendent une régularisation à titre humanitaire et le statut de victime.

"Ils sont victimes du terrorisme. Ils n'ont rien demandé, ils vivaient là paisiblement. L'Etat se doit d'apporter les réponses adaptées face à leur situation", assure Simon Le Her, militant de l'association 'Droit au logement' (DAL).

Rassemblement de soutien

D'autres réclament une aide psychologique, assurant toujours entendre le bruit des explosions la nuit.

Vendredi 17 novembre, les anciens habitants de l'immeuble se sont installés devant le 48, rue de la République, face à face à "l'absence de solution pour les 5 à la rue". Un rassemblement de soutien est prévu samedi, a assuré l'association 'Droit au logement', dans un communiqué.

G.D.