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Société

Livret A, GDF et la « taxe poisson »

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Le ministre du budget vient éclaircir, quand il le peut, quelques points sensibles : hausse du prix du gaz, taxe sur le poisson et augmentation annoncée du taux du Livret A.

J-J B : Le livret A va augmenter : 3,5 ou 3,75% ?
E W : Ça je ne sais pas. Il y a une formule, parce que bien souvent ça a été un instrument politique donc c’était extrêmement sensible. Il y a plus de 20 millions de gens qui ont un livret A donc il y a maintenant une formule. La banque de France doit donner une opinion puis au gouvernement, chez Christine Lagarde, qui décide ou pas d’augmenter. Donc c’est tout à fait possible qu’il y ait augmentation.

J-J B : Donc il y aura augmentation ?
E W : Je ne vais pas vous confirmer s’il y aura ou pas augmentation. Mon rôle étant celui de ministre du Budget.

J-J B : Mais vous le savez ?
E W : Non je ne le sais pas. Parce que la Banque de France n’a pas encore donné son opinion. Mais la formule peut conduire à une augmentation.

J-J B : Vous souhaitez qu’il y ait augmentation, pour l’économie française ?
E W : C’est plutôt une bonne chose d’une certaine façon. Parce que c’est beaucoup de monde, c’est aussi un signe positif, ça va dans le sens du pouvoir d’achat. Plus le taux d’intérêt augmente, plus les intérêts augmentent, plus ça constitue un patrimoine pour les Français.

J-J B : Le prix du gaz va augmenter le 1er janvier, vous pouvez confirmer ?

E W : Le prix du gaz n’a pas augmenté depuis mai 2006. Le Gouvernement n’a pas reçu encore de proposition de la part notamment de Gaz de France, donc on verra.

J-J B : Gaz de France souhaiterait une augmentation de 5 à 6% …

E W : Je pense qu’au niveau courrier ou mail on n’a pas reçu de proposition.

J-J B : Mais si Gaz de France le demande, vous accepterez une augmentation ?

E W : Gaz de France demandera à la ministre de l’Economie et des Finances, pas à moi. J’imagine que tout sera regardé. Gaz de France ne l’a pas fait. Je voudrais quand même dire que le prix du gaz n’a donc pas augmenté depuis mai 2006 et que les cours ont beaucoup évolué, puisqu’il sont liés au pétrole.

J-J B : Vous confirmez donc ?

E W : Non, je ne confirme ni n’infirme. On verra selon ce que souhaitera et dira Gaz de France.

J-J B : Le prix du poisson, plus 2,6%. C’est une taxe que vous imposez aux grossistes, c’est ça ?

E W : Oui. Vous connaissez les difficultés qu’ont les marins pêcheurs aujourd’hui. C’est quasiment le métier le plus dangereux en France (ndlr :1 accident du travail sur 10). Donc aller chercher le poisson n’est pas une chose facile. Quand le président de la République est allé au Guilvinec, il avait indiqué des exonérations de charges pour les marins pêcheurs. Donc il y a tout ce volet important pour compenser la hausse du gazole pour les marins pêcheurs. Par ailleurs, on a considéré que le poisson devait aussi participer, d’une certaine façon, au financement de cela. Il y donc la création d’une taxe en collectif budgétaire de 2,6%. Pas chez le poissonnier mais chez les intermédiaires. Les intermédiaires entre marins pêcheurs et poissonniers : les mareyeurs ou les négociants.

J-J B : Est-ce que vous pensez franchement qu’elle ne sera pas répercutée sur le consommateur ?

E W : Je ne peux pas vous le dire. Je pense qu’il y a des marges chez les mareyeurs et chez les négociants ; quand on voit le prix du poisson chez le poissonnier et quand on voit à quel prix il est acheté aux marins pêcheurs, on se dit que dans cette cascade, il y a des gens qui doivent pouvoir prendre un peu sur leurs marges, sans nécessairement que cela ait une répercussion sur le prix du poisson. C’est ce que j’espère.

J-J B : Donc 2,6%…

E W : 2,6% sur une première livraison. Parce que si le négociant vend à un autre négociant, ce n’est pas en cascade comme je l’ai entendu. C’est une fois, pas plusieurs.