BFMTV
Société

Libération accordée à Noriega en France, extradition en vue

BFMTV
PARIS (Reuters) - Un juge de Paris a accepté vendredi la demande de libération conditionnelle de l'ancien dictateur du Panama Manuel Noriega, qui...

PARIS (Reuters) - Un juge de Paris a accepté vendredi la demande de libération conditionnelle de l'ancien dictateur du Panama Manuel Noriega, qui purgeait une peine de sept ans de prison pour blanchiment d'argent provenant du trafic de drogue, a dit à Reuters son avocat Yves Leberquier.

Cette mesure est exécutoire au 1er octobre et elle est assortie d'une expulsion du territoire, ce qui peut permettre en principe l'extradition du condamné vers le Panama, où d'autres sanctions judiciaires l'attendent.

Un ultime imbroglio demeure cependant car, si les autorités françaises ont déjà notifié le 29 juillet à l'ex-dictateur, incarcéré à Paris, un décret d'extradition vers ce pays dans une première affaire d'assassinat, une seconde demande a été déposée par le Panama dans un autre dossier criminel.

Cette seconde demande est en cours d'examen par la cour d'appel de Paris qui a repoussé sa décision au 16 novembre en attendant le résultat de demandes procédurales aux Etats-Unis.

Manuel Noriega souhaite cependant rentrer dès que possible chez lui, a dit son avocat. "Nous souhaitons que la première demande d'extradition soit exécutée et demandons au parquet général d'y procéder", a-t-il dit.

Chassé du pouvoir au Panama en 1989 après une intervention militaire américaine, Manuel Noriega, aujourd'hui âgé de 77 ans, avait été extradé des Etats-Unis vers la France le 26 avril 2010 avant d'être condamné le 7 juillet 2010 à sept ans de prison.

Compte tenu d'une période sous écrou extraditionnel purgée aux Etats-Unis, la sanction est considérée comme purgée.

L'ancien dictateur, emprisonné durant une vingtaine d'années aux Etats-Unis pour trafic de drogue, a été condamné dans son pays par défaut à des peines de prison pour le meurtre de deux opposants politiques.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse