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Société

LGV : « Personne n'ose dire que le tracé est déjà choisi »

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Quand aboutira la future Ligne Grande Vitesse Paris-Nice ? Au-delà du débat sur son tracé - via Marseille ou non –, certains élus s'impatientent et pressent le gouvernement d'agir.

La polémique sur le tracé de la future Ligne à Grande Vitesse (LGV) qui doit relier Paris à Nice en moins de 4 heures continue. Pourtant, Eric Ciotti souhaite que le dossier avance. Le député UMP et président du Conseil général des Alpes-Maritimes, qui a provoqué la colère des élus des Bouches-du-Rhône en annonçant le choix du tracé Nord (qui évitera Marseille et Toulon), s'explique : « Une trentaine de parlementaires ont cosigné avec moi un courrier que nous adressons aujourd'hui à Jean-Louis Borloo. Courrier dans lequel nous pressons le gouvernement de décider. Depuis mars, les études sont finies, le dossier est prêt. Ce n'est pas normal qu'on attende toujours. Selon toutes les études, cette ligne est la plus rentable de France. Nous en avons besoin. Marseille, Toulon, Nice... en ont besoin. Peu m'importe où elle va passer, au sud, au nord... je dis : il faut la faire, et dans l'union. »

« Marre de la langue de bois ! »

Pas mécontent d'avoir déclenché cette polémique, qui, il l'espère, « fera avancer le dossier », Eric Ciotti persiste et répond à ceux qui lui reprochent d'avoir révéler une information avant toute décision officielle : « J'affirme que le tracé Nord a été choisi, parce que Hubert Falco m'a dit à l'Assemblée Nationale (et c'est au Journal Officiel) : "Toulon est servie, Marseille a son TGV et le tracé Sud coûte 4 milliards d'euros de plus." Nous avons fait une réunion avec Christian Estrosi [maire de Nice], RFF [Réseau ferré de France] et la SNCF jeudi dernier au Conseil général des Alpes-Maritimes. Ils nous disent "il y a un choix technique évident" [ndlr, le tracé Nord]. Tout le monde le sait, mais personne n'ose le dire, pour des raisons politiques. Moi j'en ai marre de la langue de bois, il faut qu'on avance. C'est classique : dès qu'il y a une grande infrastructure, tout le monde la veut, mais personne ne veut qu'elle soit devant sa porte. »

La rédaction-Bourdin & Co