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Société

Les vendanges 2012 s'annoncent mauvaises

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Alors que les vendanges ne font que commencer, les viticulteurs savent déjà que la récolte sera particulièrement faible cette année, à cause notamment d'un printemps froid et pluvieux. Les professionnels promettent toutefois un vin de qualité, avec des prix à la hausse.

Les vendanges 2012 ont commencé et elles s’annoncent mauvaises. Les vignes n’ont pas du tout apprécié le printemps particulièrement pluvieux et frais. Sans compter le gel et la grêle qui ont affecté certains domaines. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a confirmé jeudi que la récolte des raisins sera « exceptionnellement basse ». Elle pourrait même être la plus faible depuis 1991. Le volume devrait s'élever à 42,5 millions d'hectolitres récoltés cette année contre 51 millions l'année dernière.

« Ce sont surtout les vignobles du nord qui sont touchés »

« Ce sont surtout les vignobles du nord qui sont touchés, explique Antoine Gerbelle, grand reporter à La revue du vin de France. C'est à dire la Champagne, la Loire, certains endroits d'Alsace et puis la Bourgogne aussi qui va avoir des petites récoltes. Après, dès qu'on arrive dans le Sud ça se modère. A Bordeaux, malgré tout ce ne sera pas une grande récolte. Mais par contre le parallèle qui est fait avec 1991 me parait exagéré. 1991 fut une année de gel extrêmement important pendant laquelle la France avait perdu plus d'un tiers de ses récoltes ».

« Du vin de bonne qualité, mais plus cher »

Reste que les 70 000 exploitations de la filière agricole française s’attendent à des pertes financières pour ce millésime 2012. Comme Jean-Bernard Abassie, viticulteur à Cazouls-les-Béziers dans l'Hérault : « La perte aujourd'hui, comparée à l'an dernier qui était une grosse récolte et même exceptionnelle, sera de 30%. Malgré tout, le raisin n'a pas été affecté. Il arrive à maturité dans de très bonnes conditions. Et le vin sera de bonne qualité. Par contre, vu que la quantité sera beaucoup plus faible on pourrait avoir une hausse des prix : de 5 à 10 euros de plus par hectolitre ». Conclusion, le millésime 2012 sera bon mais plus cher.

La Rédaction avec Alexandre Mognol