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Société

Les vélos peuvent désormais circuler en sens interdit

Les voies à sens unique deviennent à double sens pour les cyclistes

Les voies à sens unique deviennent à double sens pour les cyclistes - -

C’est un grand jour pour les cyclistes. Ce jeudi, la loi les autorise à emprunter certaines rues à contre-sens.

Il s’agit des voies situées en « zones 30 » et en « zones de rencontre », limitées, elles, à 20 km/h.
Les municipalités ont un délai de 2 ans pour mettre à jour les arrêtés municipaux et la signalisation.Cette mesure, imposée aux communes par décret ce jeudi, fait débat et pose question en termes de sécurité et de règlementation. La Sécurité routière invite d’ailleurs tous les usagers de la route à la plus grande prudence et leur conseille d'être attentifs.
La tendance reste néanmoins favorable aux usagers des deux roues.
Cycliste, automobiliste, piéton... dites-nous ce que vous pensez de ce changement dans le forum ci-dessous !

« Faire passer un message aux automobilistes »

Dans certaines villes, cette expérimentation existe depuis de nombreuses années. A Colombes par exemple, dans les Hauts-de-Seine, neuf « zones 30 » à double sens pour les cyclistes ont été créées depuis 1995.
Pour Alexis Bachelay, l'adjoint au maire de Colombes chargé des transports, l’expérience est concluante : « Objectivement, nous n’avons pas de raison de ne pas être en faveur de ce type d’aménagement parce que cela fonctionne partout en Europe et les remarques des gens disant que c’est dangereux… sont relativement infondées. Quand on fait de l’accidentologie, et on en fait dans nos communes, il n’y a quasiment aucun problème. »

« Un gain de sécurité pour tous »

Geneviève Laferrère, vice-présidente de la Fédération française des usagers de la bicyclette [Fubicy], dresse le même constat : « On est très en retard sur les pays européens. On légalise des choses qui se pratiquent depuis toujours et dont on sait qu’elles sont absolument sûres. Des villes comme Strasbourg et Grenoble les pratiquent depuis très longtemps sans aucun accident… Au contraire, cela permet de réduire la vitesse des voitures en ville. C’est un gain de sécurité pour les piétons, pour les cyclistes et pour les automobilistes eux-mêmes. »

« Développer l’usage du vélo en ville »

Toujours selon la Fubicy, ce changement de pratique s’explique par « la nécessité de développer l’usage du vélo en ville. On arrive à une saturation automobile. On parle aujourd’hui du Grenelle II, on déplore la consommation effrénée de CO2. Le vélo en ville est donc une solution qui se développe de plus en plus et qu’il faut encourager. »

La Rédaction, avec Yannick Olland