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Société

Les thoniers français ont provisoirement cessé de pêcher

La Commission européenne a confirmé l'interdiction pour les senneurs de pêcher le thon rouge en Méditerranée mais a reporté le quota français restant au profit de la pêche côtière et artisanale, annonce le ministère français de l'Agriculture. /Photo d'arc

La Commission européenne a confirmé l'interdiction pour les senneurs de pêcher le thon rouge en Méditerranée mais a reporté le quota français restant au profit de la pêche côtière et artisanale, annonce le ministère français de l'Agriculture. /Photo d'arc - -

TOULOUSE/MARSEILLE (Reuters) - Les 17 thoniers senneurs français spécialisés dans la pêche au thon rouge en Méditerranée ont provisoirement ou définitivement cessé leurs activités dans l'attente d'une décision de la Commission européenne sur une éventuelle prolongation de la campagne.

L'exécutif européen a annoncé mercredi la fermeture anticipée de la pêche au thon rouge à compter de jeudi 00h00 GMT, ce que conteste la France qui demande des preuves que les thoniers ont déjà épuisé leurs quotas de captures.

Le ministre français de la Pêche, Bruno Le Maire, a demandé à Bruxelles d'autoriser la pêche à partir de samedi 00h00 GMT et pour une durée maximale de 48 heures jusqu'à la consommation complète du quota français.

"Sept de ces 17 navires, qui pêchaient dans la zone de Malte et qui n'ont pas atteint leurs quotas, sont actuellement en stand-by dans le port de La Valette", a précisé à Reuters Marie Vecten, responsable de la communication du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM).

"Ils attendent la décision de la Commission européenne sur une éventuelle prolongation des autorisations de pêche", a-t-elle ajouté.

Mourad Kahoul, patron du syndicat des thoniers méditerranéens, était attendu vendredi à La Valette pour expliquer la situation aux pêcheurs.

"En ce qui concerne les bateaux de la zone de Malte, lorsqu'ils ont cessé la pêche mercredi soir à la demande de Bruxelles, il leur manquait 166 tonnes de prises potentielles, soit environ 10% de leur quota", a précisé Marie Vecten.

"Ces navires attendent maintenant, dans la légalité, que Bruxelles réponde à la demande du ministre français d'autoriser deux dernières journées de pêche. Ces 48 heures supplémentaires devraient leur suffire pour remplir ces quotas", a-t-elle dit.

Les dix autres navires qui travaillaient dans la zone des Baléares et qui ont atteint leurs quotas ont rejoint leur port d'attache de Sète (Hérault) ou sont sur la route du retour, sans action de pêche, a dit Marie Vecten.

Nicolas Fichot et Jean-François Rosnoblet, édité par Sophie Louet