BFMTV
Société

Les syndicats divisés sur les propositions du Medef

Les syndicats divisés sur les propositions du Medef. /Photo d'archives/REUTERS/Ognen Teofilovski

Les syndicats divisés sur les propositions du Medef. /Photo d'archives/REUTERS/Ognen Teofilovski - -

PARIS (Reuters) - Les syndicats sont apparus divisés vendredi à la reprise des négociations sur la réforme du marché du travail face aux nouvelles...

PARIS (Reuters) - Les syndicats sont apparus divisés vendredi à la reprise des négociations sur la réforme du marché du travail face aux nouvelles propositions du Medef, qui insiste toujours pour donner plus de souplesse aux entreprises face aux aléas conjoncturels.

Selon les négociateurs de la CGT et de Force ouvrière (F0), cette session n'a pas permis d'avancer vers un accord que le président François Hollande voudrait voir conclu d'ici fin 2012. CFDT, CFTC et CGC ont émis des avis beaucoup plus nuancés.

"On a l'impression que c'est un peu l'impasse, parce que le patronat n'entend pas, ce n'est pas une négociation", a déclaré Agnès Le Bot (CGT), après deux heures et demie de discussion au siège de la principale organisation patronale française.

"On fait du sur place, on a perdu une séance (...) On est quand même très en colère à la sortie de cette réunion", a renchéri son homologue de FO, Stéphane Lardy, qui a taxé les organisations patronales d'"arrogance".

Patrick Pierron, de la CFDT, a en revanche jugé que le texte du Medef était un "vrai document de travail" et un "pas positif" qui avait permis d'ouvrir une discussion "plus précise", tout en ajoutant qu'il y avait à encore beaucoup à faire pour atteindre un "point d'équilibre". Un avis partagé par la CFTC et la CGC.

Dans le projet d'accord transmis jeudi aux syndicats, le Medef propose notamment la création de droits rechargeables pour les salariés alternant périodes de travail et de chômage, mesure depuis longtemps demandée par les syndicats.

"Nous faisons dans ce texte pas moins de dix propositions concrètes de droits nouveaux pour les salariés", a fait valoir le négociateur du Medef, Patrick Bernasconi.

Mais il a averti que le Medef ne signerait pas un accord dans lequel la flexibilité n'aurait pas "toute sa place".