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Société

Les "stylos rouges", ou quand les enseignants en appellent au gouvernement

Des stylos rouges, symbole de la grogne des enseignants

Des stylos rouges, symbole de la grogne des enseignants - DR

Inspiré du mouvement des gilets jaunes, ce groupement d'enseignant réclame plus de reconnaissance de la part de l'État.

Le mandat d'Emmanuel Macron sera coloré ou ne sera pas. Après les "gilets jaunes", qui manifestent maintenant depuis plusieurs semaines, les "foulards rouges" qui dénoncent les méthodes de ces derniers, et les "gyros bleus" qui relaient le mal-être des forces de l'ordre, c'est au tour des enseignants d'en appeler au gouvernement. 

Comme l'a repéré le quotidien Le Figaro, un groupe Facebook privé du nom des "Stylos rouges" a été créé le 12 décembre dernier. Les membres, selon leur propre description, se présentent comme "un groupe de profs en colère, membres de l’Éducation Nationale (ou presque ...): Professeur des Écoles (PE), Professeur en collège et lycée (PLC) et Professeur en Lycée Professionnel (PLP)."

Ce vendredi, le groupe était déjà composé de 25.000 membres. 

Meilleures conditions de travail 

Et leurs revendications principales, au nombre de trois, sont précises. Dans un premier temps, les enseignants exigent une revalorisation de leur métier qui a été "tant mis à mal", estiment-ils. 

Au gouvernement, les dizaines de milliers de membres demandent également une reconnaissance de "la qualité de leur fonction et de leur travail." "il est temps que l'Etat prenne soin de ses enseignants aussi!" martèlent-ils. 

Enfin, leur dernière revendication concerne leurs élèves, pour lesquels ils appellent à "une vraie bienveillance de l'Etat" afin de favoriser leurs conditions d'apprentissage. 

Toutefois, leur description souligne bien que le "mouvement est détaché de toute appartenance politique et syndicale."

Inspiration des gilets jaunes

Comme le souligne de nouveau Le Figaro, qui a pu accéder au contenu du groupe privé, nombreux sont les enseignants a demander une augmentation des salaires et le dégel du point d'indice de la fonction publique. Vient ensuite l'idée d'augmenter le nombre de professeurs afin de réduire les effectifs d'élèves par classes, et ainsi favoriser l'enseignement. 

Comme l'explique de son côté La Voix du Nord qui a pu s'entretenir avec certains membres, ce groupe s'est inspiré de l'action des gilets jaunes. 

"Nous avons constaté qu'ils ont réussi à obtenir quelques avancées, même si ce ne sont que des miettes. Mais aucune des décisions du gouvernement ne concerne les enseignants" conclute Grégory Benjamin, professeur de collège à Valenciennes. 

Hugo Septier