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Société

Les soldes d'été en hausse d'au moins 5% par rapport à 2009

Les soldes d'été affichent une hausse de 5% par rapport à l'année dernière, un bilan jugé positif par le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli. /Photo prise le 30 juin 2010/REUTERS/Vincent Kessler

Les soldes d'été affichent une hausse de 5% par rapport à l'année dernière, un bilan jugé positif par le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli. /Photo prise le 30 juin 2010/REUTERS/Vincent Kessler - -

PARIS (Reuters) - Le bilan est positif pour les soldes d'été en France avec une hausse des ventes d'au moins 5% par rapport à l'année dernière, a...

PARIS (Reuters) - Le bilan est positif pour les soldes d'été en France avec une hausse des ventes d'au moins 5% par rapport à l'année dernière, a annoncé mardi Hervé Novelli.

Le secrétaire d'Etat au Commerce avait fait état la veille d'un bilan "globalement satisfaisant", mais sans donner de chiffre, et son constat a été démenti par des professionnels du secteur qui parlent au mieux de soldes en demi-teinte.

"Je confirme que le bilan sera effectivement satisfaisant parce que nous afficherons une progression de 5% minimum par rapport à l'année dernière", a déclaré Hervé Novelli sur RTL.

"L'année 2010, en termes de soldes, sera supérieure et meilleure que l'année 2009 ou l'année 2008. C'est pourquoi je maintiens cette satisfaction."

Les commerçants, eux, font grise mine.

"Le bilan n'est pas bon, les ventes n'ont pas été à la hauteur malgré une météo favorable", disait François-Marie Grau, délégué général de la Fédération du prêt-à-porter féminin, dans les colonnes du journal Le Parisien lundi.

"C'est beaucoup moins satisfaisant que ce qu'il (Novelli) dit", a renchéri Jean-Marc Génis, président exécutif de la Fédération des enseignes de l'habillement, mardi sur Europe 1.

Les professionnels sont mécontents à la fois du calendrier retenu - les étiquettes ont valsé cette année le 30 juin, cinq jours plus tard qu'en 2009 - et de l'instauration des soldes flottants, qui permet aux commerçants d'offrir des rabais pendant deux semaines de leur choix en dehors des périodes traditionnelles de janvier et de juin-juillet.

"C'est parti très rapidement les deux premières semaines, jusqu'au moment des grandes migrations du 14 juillet et après ça s'est beaucoup, beaucoup calmé", a expliqué Jean-Marc Génis.

"Les autres années il y avait trois semaines avant cette migration, cette année il n'y a eu que deux semaines".

LES SOLDES FLOTTANTS EN QUESTION

Quant aux soldes flottants en milieu de semaine, "cela n'a pas de signification pour le consommateur", a-t-il ajouté.

"Il faut revoir la réglementation pour que les soldes flottants soient organisés au plan national et à dates fixes", demande pour sa part François-Marie Grau.

Sur RTL, Hervé Novelli a reconnu que le calendrier décalé n'avait pas aidé les commerçants mais il a redit son attachement aux soldes flottants, institués par la Loi de modernisation de l'économie votée en 2008.

"C'est vrai que le démarrage sur les deux premières semaines était très fort, on était sur des tendances de 10 à 15%. Ca s'est ralenti en fin de cycle mais on sera de toute manière supérieur à 5%", a dit le secrétaire d'Etat.

Pour lui, les soldes flottants organisés à la guise des commerçants ne nuisent pas aux démarques traditionnelles.

"Le fond de l'affaire est que certains n'ont pas admis cette réforme et je suis tout à fait prêt à regarder avec l'ensemble des acteurs, à la rentrée, ce qui peut être fait", a-t-il dit en précisant qu'une réunion aurait lieu avant le 15 septembre.

"On tirera un bilan moins passionné de cette réforme qui m'apparaît très positive", a conclu Hervé Novelli.

Malgré le démarrage plus tardif, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris a fait part d'un bilan positif pour les commerçants parisiens qui bénéficient plus que d'autres, il est vrai, de la clientèle des touristes étrangers.

Sur 300 commerçants parisiens interrogés du 20 au 24 juillet pour le compte de la CCIP, 57% ont fait état d'un chiffre d'affaires supérieur ou égal à celui de l'année dernière. De plus, 68% se déclarent optimistes ou très optimistes pour l'activité de leur magasin pendant la saison automne-hiver 2010.

Les soldes flottants ne suscitent pas l'enthousiasme, en revanche. Sur les 300 commerçants parisiens interrogés, 70% n'ont pas l'intention d'en organiser dans les six prochains mois et ils ne voient que peu d'intérêt de ces rabais en pleine saison, estimant que les deux périodes traditionnelles de soldes d'été et soldes d'hiver suffisent.

Véronique Tison, édité par Gilles Trequesser