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Les sapeurs-pompiers de Paris et du Val-d'Oise vont expérimenter les caméras-piétons

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Depuis le 1er janvier, les pompiers ont subi 1.274 agressions physiques ou verbales, soit en moyenne 5 agressions par jour.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a lancé ce jeudi l'expérimentation, jusqu'en février 2022, de caméras-piétons pour les pompiers, victimes d'une augmentation des agressions lors de leurs interventions ces dernières années.

La mise en place de ce nouvel équipement, utilisés depuis 2013 par les policiers et gendarmes, intervient un an après le décès de Geoffroy Henry, un sapeur-pompier de 27 ans poignardé par un déséquilibré lors d'une intervention à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Ce drame avait choqué une profession déjà échaudée par l'augmentation des agressions contre ses représentants ces dernières années.

Depuis le 1er janvier, les pompiers ont subi 1.274 agressions physiques ou verbales, soit en moyenne 5 agressions par jour pour 10.000 interventions, selon la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC). Au total, 312 pompiers ont été blessés. 

"Un outil de prévention et de fermeté"

Les caméras-piétons sont "un outil de prévention et un outil de fermeté", a déclaré Christophe Castaner, lors d'une allocution à la caserne des sapeurs-pompiers de Saint-Denis. Elles doivent permettre "d'apaiser une situation" et de "constituer très clairement la preuve de la culpabilité de l'agresseur", a souligné le ministre.

Ces caméras-piétons se portent en bandoulière, au niveau du torse. Lorsqu'elle est mise en route, elle n'enregistre rien pendant trente secondes, le temps pour le pompier de prévenir l'individu qu'il est filmé. Si ce dernier persiste, alors le pompier peut lancer l'enregistrement. Les images sont ensuite envoyées directement à la hiérarchie.

Testées jusqu'en février 2022, selon un décret publié en juillet, elles seront d'abord déployées au sein de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et du service d'incendie et de secours (SDIS) du Val-d'Oise. D'autres départements sont candidats : Yvelines, Gironde, Haute-Garonne, Morbihan, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Nord, Pyrénées-Orientales, Rhône.

Cyrielle Cabot avec AFP