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Société

Les restaurateurs redoutent une hausse de la TVA

Les restaurateurs français se mobilisent pour éviter une hausse de la TVA qui tente une majorité socialiste à la recherche de recettes supplémentaires pour équilibrer les finances publiques. /Photo d'archives/REUTERS/Vivek Prakash

Les restaurateurs français se mobilisent pour éviter une hausse de la TVA qui tente une majorité socialiste à la recherche de recettes supplémentaires pour équilibrer les finances publiques. /Photo d'archives/REUTERS/Vivek Prakash - -

Les restaurateurs français se mobilisent pour éviter une hausse de la TVA. La majorité socialiste, à la recherche de recettes supplémentaires pour équilibrer les finances publiques, pourrait être tentée de se pencher sur la question...

Les restaurateurs français se mobilisent pour éviter une hausse de la TVA qui tente une majorité socialiste à la recherche de recettes supplémentaires pour équilibrer les finances publiques. Roland Heguy, président de l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), première organisation patronale du secteur avec 80 000 entreprises adhérentes, s'est alarmé mardi des propos tenus par Christian Eckert, rapporteur général de la commission des Finances à l'Assemblée nationale. Ce dernier a estimé lundi, à l'ouverture de l'examen du projet de loi de finances rectificative pour 2012, que la baisse de la TVA dans la restauration décidée par Nicolas Sarkozy - le taux actuel est de 7% au lieu du taux normal de 19,6% - n'avait pas eu les résultats escomptés, notamment en termes d'emplois. "Comme un certain nombre de membres de la commission des finances, je souhaite que nous réexaminions les conditions de la TVA applicable à la restauration. Elle nous fait perdre, tous les ans, trois milliards d'euros de recettes fiscales", a-t-il dit. "Or, c'est le moins que l'on puisse dire, cette TVA réduite n'a pas fait la preuve de son efficacité."

"Relever la TVA dans la restauration serait générateur de chômage"

Mettre la main sur cette manne est tentant, à l'heure où les députés français examinent un collectif budgétaire pour 2012 qui augmente les impôts d'environ 14 milliards d'euros sur 2012-2013 afin de tenir l'objectif de réduction du déficit cette année, et ce malgré le ralentissement de la croissance. François Hollande n'avait pas pris de position tranchée pendant la campagne électorale, se contentant de dire qu'il fallait examiner la situation. L'Umih a vivement réagi aux propos de Christian Eckert. "Ces déclarations font preuve d'une méconnaissance totale du dossier et sous-estiment les conséquences économiques, sociales et humaines d'un relèvement du taux de TVA pour toutes les formes de restauration", a dit son président dans un communiqué. "Relever le taux de TVA dans le secteur de la restauration serait antiéconomique, générateur de chômage, de faillites et de conflits sociaux dans nos établissements", ajoute Roland Heguy. L'Umih évoque la création et la sauvegarde de plus de 110.000 emplois depuis que la mesure est entrée en vigueur en 2009 et l'amélioration des conditions de travail de 800.000 salariés, dont une hausse des salaires de 3,2 %.

La Rédaction, avec Reuters