BFMTV
Société

Les propos de Zemmour sur Taubira font polémique

Le polémiste Eric Zemmour a reçu le soutien de Marine Le Pen hier dimanche.

Le polémiste Eric Zemmour a reçu le soutien de Marine Le Pen hier dimanche. - -

Le polémiste a attaqué frontalement la nouvelle ministre de la Justice Christiane Taubira, provoquant la réaction indignée du Mrap et SOS Racisme. Ce lundi, Eric Zemmour se prétend victime « des professionnels de l’indignation tarifée ».

La chronique polémique d’Eric Zemmour sur Christiane Taubira n’en finit pas de faire parler : mercredi dernier, il avait déclaré à propos de la ministre de la Justice : « En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais.» Le Mrap s’était dit « scandalisé » par cette « chronique haineuse, raciste et misogyne. » SOS Racisme avait de son côté dénoncé la « haine quotidienne » distillée par Eric Zemmour.

Zemmour jugé mardi pour diffamation

Ce lundi, après avoir reçu le soutien de Marine Le Pen, le chroniqueur s’est posé en victime « des professionnels de l’indignation tarifée ». Selon lui, ces « Torquemadas de café du commerce [du nom d'un inquisiteur espagnol] passent leur temps à vous faire des procès d'inquisition ». Et de poursuivre : « Vous savez, quand j'attaque Taubira, c'est ni la femme que j'attaque, ni encore moins évidemment la femme noire que j'attaque. Je fais une analyse politique, idéologique, et les personnes ne sont pas en cause (…). Je pense que ce n'est plus aujourd'hui, comme au XIXe siècle, la femme qui est diabolisée, mais l'homme. On peut ne pas être d'accord avec moi, ça ne me dérange pas. »
Eric Zemmour doit par ailleurs être jugé demain mardi par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation envers Patrick Lozès, président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France), qui lui reproche de l’avoir accusé fin 2008 de préférer la « solidarité raciale » à la « solidarité nationale ». Des propos que le polémiste nie avoir tenus. En 2011, il avait été condamné pour provocation à la haine raciale pour ses affirmations sur « les Noirs et les Arabes » proférées sur Canal+ et France Ô.