BFMTV
Société

Les prix chutent, même à Paris !

-

- - -

Les prix de l'immobilier baissent partout en France, même dans la capitale. Et ce n'est qu'un début, à en croire les spécialistes. A quand le moment d'acheter ?

Les notaires viennent de publier leurs chiffres pour le deuxième trimestre 2009. Les prix de l'immobilier ancien en France ont chuté de 9,3 % au deuxième trimestre (par rapport à la même période en 2008) : -8,4 % pour les appartements, -10,2 % pour les maisons.
La nouveauté, c'est que ça baisse beaucoup en Ile-de-France également : -9 % sur les prix de ventes en 1 an (anciens et neufs compris). Et surtout, Paris intra-muros n'est plus épargné : les prix chutent de 7,8 % par rapport au deuxième trimestre 2008.

« Quand ça commence à baisser, ça baisse longtemps »

Est-ce le moment d'acheter ? « Oui », affirme Clément Ferreira, l'un des associés de l'agence Olivier Clément Immobilier à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) : « aujourd'hui les taux d'intérêt sont toujours bas. Il ne faut pas que les acquéreurs hésitent à faire des propositions inférieures aux prix. Parce que de toute façon, les prix affichés en vitrines ne sont à 90% jamais les prix qu'on a chez le notaire. Les 3 pièces qui ont pu se vendre jusqu'à 400 000 euros pour des beaux produits récents ; maintenant on est plutôt autour des 350 000. Et l'immobilier étant une grosse machine, quand ça commence à baisser, ça baisse longtemps. De même quand ça monte. Il faut donc que les gens comprennent que pour que les ventes repartent, il faut qu'ils baissent un peu leurs prix. Baisser de 10%, c'est pas la fin du monde ! »

« Les prêts-relais, obligés de vendre »

Pour Clément Ferreira, si les prix se mettent vraiment à chuter aujourd'hui, c'est « parce qu'il y a des gens qui n'ont pas le choix de ne pas vendre : quelqu'un qui a un prêt-relai, qui paye donc son nouveau logement, son ancien, s'il n'a pas complètement soldé son prêt, et le prêt-relai, il a trois mensualités chaque mois. Ils ne peuvent pas tenir pendant des mois comme ça ; donc c'est les premières personnes qui sont "raisonnables" et baissent leur prix spontanément. Après, le marché immobilier a besoin de temps pour se retourner ; ça prend 1 an, 2 ans, 3 ans... et au final, ça baissera de 20, 30%... ça, personne peut le dire. »

La rédaction, avec Yann Abback