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Société

Les pompiers cassent la piscine pour sauver un enfant, la copropriété porte plainte

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Une copropriété des Alpes-Maritimes a porté plainte pour une piscine abîmée. Les pompiers avaient dû découper un tuyau pour sortir un enfant de 3 ans et demi piégé à cause d'une négligence... de la copropriété.

Ils ont voulu sauver un enfant, ils font maintenant face à la justice : dans les Alpes-Maritimes, une copropriété a déposé plainte contre les pompiers pour dégradation de piscine. Le 23 août dernier en effet, Simon, 3 ans et demi, barbotait avec ses brassards dans la piscine de sa résidence de vacances à Golfe Juan quand son bras s’est coincé dans une bouche d'aspiration dont il manquait le bouchon et qui, contre toute attente, était en marche. Il fallut alors plusieurs heures aux pompiers sur place pour dégager le jeune garçon dont le bras était resté désespérément bloqué dans le tuyau d'aspiration à cause d'un œdème.

Le petit garçon sain et sauf

Après vidange et pompage de la piscine, les secours se sont vus finalement obligés de casser le rebord à l'aide d'un perforateur et d'une disqueuse pour dégager le tuyau qui enserrait le bras du petit garçon. Celui-ci, conduit à l'hôpital, s'en sortira finalement "sans séquelle", selon le lieutenant Michel Charpentier, le pompier en charge des opérations. Tout est bien qui finit bien. Ou presque.

« Mais qui va payer ? »

Pendant l'intervention, un copropriétaire lance à l'intention des secouristes : « Mais qui va payer les dégâts ? », se souvient le lieutenant. Et bien ce seront les pompiers, espèrent les propriétaires. Car la copropriété a finalement porté plainte contre X le 10 septembre pour dégradation afin de faire fonctionner l'assurance.
« On peut être légitimement surpris de ce type de procédure, d'autant qu'à ma connaissance, une simple copie du compte-rendu d'intervention » des pompiers « aurait suffi » pour se faire rembourser, s'est offusqué le lieutenant Charpentier. Le devis des réparations se monterait à 1 146 euros, selon Nice Matin. Les responsables du cabinet immobilier susceptibles de confirmer ces informations n'étaient pas joignables dans l'immédiat. Une enquête, menée par la police de Vallauris, est toujours en cours.

M. Chaillot avec AFP