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Société

Les musulmans de France mobilisés contre "la barbarie" jihadiste

Des centaines de personnes se sont réunies devant la Mosquée de Paris vendredi.

Des centaines de personnes se sont réunies devant la Mosquée de Paris vendredi. - Dominique Faget - AFP

Des rassemblements ont eu lieu un peu partout en France, vendredi, en hommage à Hervé Gourdel. Devant la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur a appelé à la fin de la "barbarie".

Drapeaux en berne, rassemblements silencieux... Ce vendredi, l'heure était à l'hommage à Hervé Gourdel en France, dans une ambiance d'unité nationale.

"Nous, musulmans de France, disons halte à la barbarie, halte au terrorisme", a lancé vendredi le président du Conseil français du Culte musulman (CFCM) Dalil Boubakeur face à plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la Grande Mosquée de Paris, en présence aussi de représentants des autres cultes.

"Ce rassemblement, c'est l'expression forte et vivante de notre volonté d'unité nationale et de notre volonté inébranlable de vivre ensemble", a-t-il ajouté, en martelant que l'"islam est une religion de paix" qui "ordonne le respect de la vie".

"Dignité et retenue"

Au lendemain d'un premier hommage à Saint-Martin-Vésubie, dans l'arrière-pays niçois, où 800 personnes ont défilé dans le silence jusqu'au bureau des guides fondé par Hervé Gourdel, environ 150 personnes se sont réunies dans le silence à Nancy en milieu de journée. Plusieurs autres villes (Villeurbanne, Rezé, Vannes...) ont accueilli dans la journée des rassemblements sur le parvis de leur mairie, en présence d'élus.

La famille d'Hervé Gourdel a souhaité que les rassemblements se déroulent "dans la dignité et la retenue". "Nous ne tolérerons pas les paroles haineuses, provocatrices et politiques, qu'elles viennent de n'importe quel bord. Nous ne souhaitons pas de prise de parole d'élus", a-t-elle dit.

Les drapeaux en berne tout le week-end

Des personnalités politiques, de droite comme de gauche, se sont toutefois associées aux hommages. Les rivales parisiennes, la maire Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) ont ainsi participé au rassemblement devant la mosquée. Même l'ancien responsable du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a dit se joindre "évidemment" à l'union nationale malgré son "désaccord complet" avec les frappes françaises en Irak.

Les drapeaux resteront en berne jusqu'à dimanche à la demande de l'Elysée, et les hommages se poursuivront tout le week-end. La mairie de Nice prévoit ainsi un rassemblement samedi. Un collectif d'associations, syndicats et partis (SOS Racisme, Licra, Jeunes socialistes, CGT, PCF...) appelle à un "rassemblement républicain" dimanche à Paris.

A. K.