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Les magistrats nantais cessent leur report des audiences

Dans les allées du tribunal de Nantes. Les magistrats, greffiers et fonctionnaires de justice nantais ont suspendu jeudi leur mouvement de protestation après leur mise en cause dans l'affaire Laëtitia. /Photo prise le 15 février 2011/REUTERS/Stéphane Mahé

Dans les allées du tribunal de Nantes. Les magistrats, greffiers et fonctionnaires de justice nantais ont suspendu jeudi leur mouvement de protestation après leur mise en cause dans l'affaire Laëtitia. /Photo prise le 15 février 2011/REUTERS/Stéphane Mahé - -

NANTES (Reuters) - Les magistrats, greffiers et fonctionnaires de justice de Nantes ont suspendu jeudi leur mouvement de protestation après leur mise...

NANTES (Reuters) - Les magistrats, greffiers et fonctionnaires de justice de Nantes ont suspendu jeudi leur mouvement de protestation après leur mise en cause dans l'affaire Laëtitia.

Les audiences civiles et pénales, reportées depuis deux semaines au tribunal de grande instance (TGI) de Nantes, reprendront leur cours normal vendredi matin.

"La décision, qui a été très discutée, s'est jouée à quelques voix près", a dit aux journalistes Jean-Bastien Risson, magistrat nantais membre de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), au terme d'une assemblée générale.

"C'est le souci de ne pas pénaliser le justiciable qui l'a emporté."

La décision des magistrats nantais, à l'origine d'un mouvement national inédit, de reprendre les audiences survient quelques heures après l'annonce par le ministre de la Justice, Michel Mercier, du limogeage du directeur interrégional des services pénitentiaires de Rennes.

Ce limogeage fait suite à la publication du rapport d'inspection administrative sur les "dysfonctionnements" dans le suivi socio-judiciaire de Tony Meilhon, meurtrier présumé de Laëtitia Perrais.

"Nous n'avons pas eu de demandes de soutien de la part des syndicats de l'administration pénitentiaire", a expliqué Jean-Bastien Risson pour justifier la reprise des audiences.

"Le mouvement se poursuivra sous d'autres modalités, qui seront débattues la semaine prochaine en assemblées générales", a-t-il précisé.

Nicolas Sarkozy avait provoqué une "grève" sans précédent dans presque toutes les juridictions du pays en jugeant les fautes avérées et en promettant des sanctions, après la découverte fin janvier près de Nantes du corps démembré de la jeune fille.

Le chef de l'Etat doit recevoir jeudi soir à l'Elysée la famille d'accueil de l'adolescente disparue près de Pornic (Loire-Atlantique).

Guillaume Frouin, édité par Patrick Vignal