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Société

Les jobs d'été prennent un coup de vieux

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Habituellement « réservés » aux étudiants, les jobs d'été intéressent cette année un public plus âgé, parfois même retraité. Qui sont ces nouveaux candidats que la crise nous envoie ?

Serveur, plongeur, vendangeur, livreur de courrier... Les jobs d'été sont chaque année très prisés par les étudiants, qui mettent ainsi un peu d'argent de côté avant la rentrée universitaire. Mais ils ne sont plus les seuls à postuler. Crise oblige, de nouveaux publics cherchent un revenu complémentaire, y compris durant la période estivale. Selon la CFDT, près de 30% des personnes se rendant sur les forums des jobs d'été ont plus de 30 ans. Une tendance qui n'est pas nouvelle mais qui s'accentue cette année.

« On a vu arriver des tempes grises »

Quel est le profil de ces nouveaux candidats aux jobs d'été ? Thierry Friconnet, délégué syndical CFDT en charge des dossiers "jobs d'été" sur le plan national, raconte : « on a vu arriver des tempes grises, donc des candidats de tous les âges. Avant, c'était réservé aux 18-35 ans, maintenant ça va jusqu'à 55-60 ans. Il y a de tout : des gens qui se retrouvent au chômage, des diplômés qui prennent ce qu'ils trouvent, des gens à qui il manque des annuités de retraite... Dans l'hôtellerie-café-restauration c'est flagrant, on a tous ces publics-là. »

Une tendance que confirme Loïc Ferret, responsable d'une agence pôle emploi à La Baule (Loire-Atlantique) : « Nous avons constaté un afflux sensible de candidats issus principalement de l'industrie puisque nous sommes sur La Baule, et donc des salariés qui étaient principalement en intérim ou en CDD dans l'industrie, et qui, faute de contrat, se sont rabattus vers l'activité hôtellerie-restauration. Et également une montée en charge des candidats plus âgés que la moyenne traditionnelle. »

Un retraité qui « marche beaucoup », l'été

Pierre est retraité, il a 72 ans et vit dans le Gard. Locataire avec sa femme, il a besoin d'un complément de revenu et travaille donc l'été. Il distribue des publicités et gagne pour cela entre 500 et 600 euros par mois : « je ne me plains pas trop parce que ça me permet de rester en bonne santé, puisque je marche beaucoup en faisant ça. »

La rédaction, avec Marianne Davril