Les infirmières, « ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes »
Après les entrepreneurs « Pigeons », un nouveau collectif veut profiter de Facebook pour faire entendre ses revendications : les « Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes ». Sous cette bannière, des infirmières et aides-soignantes, qui dénoncent les conditions de travail de ces professions.
Le mouvement, qui comptait lundi plus de 28 000 membres sur Facebook, a été initié au mois d'octobre par une infirmière parisienne souhaitant garder l'anonymat, a expliqué sa vice-présidente, Sarah Guerlais. Il regroupe « des infirmières, du privé comme du public, libérales ou non, mais aussi des aides-soignantes et des auxiliaires de puériculture » dénonçant des conditions de travail qui « mettent en danger le patient » et réclamant « une revalorisation des statuts et des salaires », selon elle. « Nous refusons de contribuer à un système qui privilégie la rentabilité au détriment de la qualité des soins », a souligné Sarah Guerlais.
« Ne pas privilégier la rentabilité au détriment de la qualité des soins »
Pour faire entendre ces revendications, le collectif avait appelé des rassemblements lundi à Caen, Clermont-Ferrand, Rennes, Bordeaux, Lyon, Nice, Nantes, Orléans, etc. A Paris, seule une dizaine d'infirmières vêtues de blouses blanches et de masques se sont retrouvées devant le ministère de la Santé, autour d'une banderole « infirmiers mais également aides-soignant(e)s, mobilisons-nous pour améliorer nos conditions de travail ».
En outre, une pétition ayant recueilli près de 5 000 signatures a été mise en ligne. Ses auteurs dénoncent « l'insécurité et la dégradation constantes des soins qui vous sont prodigués à cause d'un système qui sacrifie la qualité à la rentabilité ». Ils appellent les soignants à les rejoindre et les patients à les soutenir afin de défendre leurs « statuts de soignant et la qualité des soins, et forcer le gouvernement à une réforme ».