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Société

Les hommes pères de petites filles sont moins sexistes que les autres

Un père et sa petite fille à Marseille en 2013 (photo d'illustration)

Un père et sa petite fille à Marseille en 2013 (photo d'illustration) - Anne-Christine Poujoulat-AFP

Les patrons qui sont pères de petites filles ont plus tendance à engager des femmes dans leurs entreprises, rapporte une étude de l'université américaine Harvard.

Lorsque les hommes deviennent parents de petites filles, la parité en entreprise augmente. Une étude de la prestigieuse université Harvard située à Cambridge, dans l'agglomération de Boston aux États-Unis, publiée au mois de mai dernier assure que les hommes qui sont pères de fillettes sont moins sexistes.

Selon les universitaires, lorsque ces hommes qui élèvent des filles sont patrons d'entreprise -plus précisément de fonds de capital-risque- ils sont même plus prompts à embaucher des femmes de 24% par rapport aux pères de petits garçons. Autre conclusion de l'étude: l'augmentation de la parité au sein des entreprises en améliore leurs performances.

"Si je suis un homme blanc âgé, je ne vais peut-être pas sortir de mes habitudes pour recruter des jeunes femmes, analyse pour le New York Times Maya Sen, enseignante à Harvard. Mais si j'ai une fille, j'entre en contact avec avec elle et ses amies, ce qui brise certaines idées reçues."

Un "effet fille" sur les membres du Congrès

Ce n'est pas la première étude à confirmer "l'effet fille", c'est-à-dire le lien entre le fait d'être père d'une fille et une prise de conscience de la question de l'égalité entre les sexes.

Une précédente étude de Maya Sen, publiée sur le National Bureau of Economic Research, un organisme consacré aux sciences économiques, avait conclu en 2006 que les membres du Congrès -soit le Sénat et la Chambre des représentants- qui étaient pères de fillettes votaient des textes plus progressistes, plus particulièrement lorsqu'il s'agissait de thématiques ayant trait aux femmes.

Plus de mesures en faveur de la diversité

Une autre étude plus récente, publiée en 2015, assurait quant à elle que les patrons pères de petites filles accordaient plus de temps aux problèmes sociaux. Selon Henrik Cronqvist, co-auteur et enseignant à l'Université de Miami, "il y a clairement une corrélation", déclarait-il.

"Les entreprises dirigées par des patrons qui ont des enfants filles ont un plus fort taux de mesures en faveur de la diversité, des relations entre les employés et de l'environnement (...) Nous avons aussi constaté un plus petit mais tout de même significatif lien avec la fourniture de produits ou de services plus socialement responsables."

Céline Hussonnois-Alaya