Les Français travaillent-ils moins à l'approche des vacances?

Quelques semaines avant le départ en vacances, certains salariés français avouent se relâcher un peu...

À l'approche de leurs congés, certains salariés lèvent un peu le pied au boulot, rapport ce jeudi Le Parisien. Selon une étude réalisée par la compagnie aérienne Swiss publiée à la fin du mois de juin, sur dix personnes sondées, quatre admettent être moins impliqués dans leur travail à quelques jours de leur départ en vacances. Ils sont plus d'un quart, 27% à avouer barrer les jours sur leur calendrier et 11% à... changer leur fond d'écran pour afficher un paysage de leur destination -l'étude ne précise pas s'il s'agit de l'écran de leur ordinateur ou de leur smartphone-. 

Cette petite parenthèse n'empêche cependant pas la productivité. "Il va y avoir une forme de recul assez salvatrice, qui nourrit la créativité de celles et ceux qui ont tendance à déployer des stratagèmes pour faire juste le nécessaire", indique dans le Parisien Catherine Berliet, coach en management et auteur du livre "Et si je prenais mon temps". 

Mais pour d'autres l'approche des vacances n'est pas de tout repos. Selon le sondage, 24% des Français se déclarent stressés par leur départ et la contrainte de finir à temps leurs dossiers. 

"Le cerveau humain ne peut pas faire autrement"

Interrogé par Le Parisien, le docteur Christophe Bagot, psychiatre, assure que le fait de "s'évader" au travail est "normal". "Le cerveau humain ne peut pas faire autrement", estime-t-il. Selon lui, de nombreux salariés sont en effet plutôt inquiets avant de partir en vacances. "Ils veulent tout boucler [...] ils savent aussi qu'ils n'arriveront pas à couper avec leur boîte, parce qu'ils devront à leur portable toutes les dix minutes", poursuit-il dans Le Parisien.

Rappelons tout de même que, comme chaque année, certains salariés ne partiront pas en vacances. L'an dernier, selon une étude réalisée par l'Union nationale des associations familiales (Unaf), 40% des Français étaient privés de vacances, bien souvent faute de moyens. 

M.P