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Les cures thermales s'organisent pour une réouverture progressive dès la mi-juin

Avant de pouvoir à nouveau accueillir du public, les centres vont néanmoins devoir procéder à de nombreuses opérations de nettoyage. Un processus long et délicat.

Les établissements de cures thermales, qui étaient fermés depuis la moitié du mois de mars en raison du confinement vont pouvoir rouvrir progressivement à partir de la mi-juin, a annoncé leur syndicat mardi. Avant de pouvoir à nouveau accueillir du public, les centres vont néanmoins devoir procéder à de nombreuses opérations de nettoyage: un processus long et délicat. 

"Dans les faits, compte tenu des délais de préparation des opérations de réouverture (de 2 à 3 semaines selon les établissements), celle-ci interviendra progressivement à partir de la deuxième quinzaine de juin et jusqu'en juillet", précise le syndicat.

Au total, ce sont 109 établissements thermaux fermés depuis le 16 mars" qui sont autorisés à rouvrir" à partir de la mi-juin. Seul celui "d'Enghien-les-Bains, dans le Val-d'Oise, devra rester portes closes car il est situé en zone orange. 

Deux ou trois semaines avant réouverture

"Un centre thermal comme le nôtre, il va falloir environ trois semaines pour le remettre en route", explique ainsi Julien Bourgeois, directeur technique des Thermes Chevalley, en Savoie, sur BFMTV. Et de détailler: "il faut effectuer des opérations de maintenance sur les équipements de soin, nettoyer les cuves, désinfecter les réseaux..."

Outre ces nettoyages, les établissements doivent aussi mettre en place des mesures particulières liées à l'épidémie de coronavirus comme la formation des personnels, la création "d'une cellule de coordination et d'un référent Covid-19" ou encore l'adaptation "de certains postes de soins lorsque la distance d'un mètre ne peut pas être respectée" et la mise en place d'un "plan de circulation minimisant les croisements à l'intérieur des thermes".

Ramener les clients

Autre difficulté pour les centres thermaux: ramener les clients dans leurs établissements.

"Pour venir en cure, il faut un train, il faut un logement, il faut avoir un rendez-vous avec un médecin thermal", liste Marithé Béranger, responsable du service en cure aux thermes Chevalley. "Il s'agit surtout de personnes âgées et, pour eux, c'est peut-être moins facile de se projeter."

Selon les chiffres annuels diffusés en janvier, la fréquentation des cures thermales a connu une forte baisse en 2019, toutefois liée à une raison conjoncturelle, la fermeture exceptionnelle de quatre établissements. En 2019, 579.000 personnes ont suivi une cure thermale conventionnée par la Sécurité sociale (18 jours d'affilée, sur prescription médicale et pour le traitement d'une des 12 affections ou pathologies répertoriées). Ils étaient 598.000 en 2018, sur les 109 établissements thermaux que compte la France.

Antoine Heulard, Ashley Chevalier avec Cyrielle Cabot et AFP