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Société

Les chauffeurs de taxi et VTC condamnés pour un motif sexiste ou sexuel seront exclus de la profession

Une file de taxis à Paris le 6 décembre 2019

Une file de taxis à Paris le 6 décembre 2019 - PHILIPPE LOPEZ / AFP

Clément Beaune a annoncé ce vendredi 24 novembre une série de mesures visant à "lutter contre ce fléau" des violences dans les taxis et VTC.

Une série de mesures pour un "sursaut collectif". Ce vendredi 24 novembre, à l'occasion du lancement de la campagne de sensibilisation conre les violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun, le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune a annoncé que les chauffeurs de taxi et VTC condamnés pour un motif sexiste ou sexuel ne pourront plus exercer leur profession.

"Aujourd’hui, nous renforçons encore notre arsenal de protection à l’égard des femmes dans les transports, en excluant de la profession de chauffeur de taxi et de VTC toute personne ayant fait l’objet d’une condamnation à caractère sexiste ou sexuel", a-t-il assuré dans un communiqué.

Le ministre a ajouté: "C'est du bon sens: tolérance O."

Le gouvernement mobilisé

Dans l'après-midi, à l'issue d'une réunion avec le comité dédié à la lutte contre ces violences dans les taxis et VTC, Clément Beaune a annoncé des mesures visant à "lutter contre ce fléau", dans un communiqué.

Outre les mesures d'exclusion et "l'élargissement des conditions de restriction d'accès à la profession", le ministre a annoncé "le renforcement de la formation des chauffeurs", avec l'intégration dès 2024 d'un "module de sensibilisation aux atteintes à caractère sexiste et sexuel", destiné aux nouveaux entrants dans la profession mais aussi aux chauffeurs en exercice grâce à la formation continue.

De retour à Matignon, Élisabeth Borne a présidé une réunion avec des acteurs engagés contre les violences faites aux femmes.

Elle a salué plusieurs mesures qui vont entrer en vigueur à compter du 1er décembre, comme le versement aux victimes de violences conjugales, qui doivent quitter leur domicile, d'une "aide financière d'urgence".

Un décret, publié vendredi au Journal officiel, dote en outre toutes les juridictions de "pôles spécialisés dans les violences intrafamiliales".

Élisabeth Borne a aussi promis l'examen à l'Assemblée d'une proposition de loi de la députée Renaissance Emilie Chandler, qui instaure une ordonnance de protection "immédiate" pour les victimes de violences conjugales.

T.P. avec AFP