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Société

Les bébés filles et les bébés garçons crient exactement de la même façon

Les pleurs des bébés filles et garçons sont les mêmes

Les pleurs des bébés filles et garçons sont les mêmes - AFP

Non, les voix des bébés filles ne sont pas plus haut perchées que celles des garçons. Pourtant les adultes croient connaître le sexe des bébés rien qu’en écoutant leurs pleurs.

Les stéréotypes ont la vie dure, au point que les adultes sont persuadés que les pleurs des bébés sont différents s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon. Une conception tout à fait fausse, comme le montre une étude publiée récemment dans la revue BMC Psychology et repérée par Libération.

Les chercheurs ont enregistré les pleurs de 28 bébés de quatre mois environ, dans leur bain, 15 garçons et 13 filles. D'après leurs analyses, il n'est pas possible de distinguer les filles et les garçons "sur la base de la hauteur de leurs pleurs". "Des individus des deux sexes pleuraient dans l’aigu, d’autres dans les médiums, tandis que certains avaient une voix de basse", explique un communiqué de l’Université de Saint-Etienne où travaillent les chercheurs qui ont réalisé l'étude.

Des conséquences sur le développement

Les extraits sonores ont ensuite été présentés à une trentaine de parents qui ont cru que les cris les plus aigus étaient ceux des petites filles, et les plus graves ceux des petits garçons. Les scientifiques ont également observé que les hommes considèrent les cris les plus graves - et qu'il attribuent à tort aux petits garçons - comme exprimant plus d'inconfort que quand ils croient que ce sont des filles.

"Les femmes quant à elles notaient les pleurs sans prêter attention au sexe indiqué. Les hommes auraient-ils tendance à considérer que les garçons ne pleurent que lorsqu’ils ont vraiment mal? Et que les filles pleurent pour un rien? Voici des stéréotypes qui pourraient avoir la vie dure!", ajoute le communiqué.

"De tels biais dans les réponses peuvent avoir des répercussions sur le bien-être immédiat des enfants et sur le développement de leur identité de genre", concluent les chercheurs.

A. D.