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Société

Les Antillais face au fléau de la vie chère

Le caddie aux Antilles est plus élevé qu'en métropole

Le caddie aux Antilles est plus élevé qu'en métropole - -

Quatre ans après les grèves générales contre la vie chère aux Antilles, la situation n'a pas évolué. Les habitants se disent inquiets de la hausse des prix et ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.

De la visite de Jean-Marc Ayrault jeudi aux Antilles durant laquelle il compte faire des "propositions concrètes", ils n'en attendent rien. Confrontés à des prix supérieurs à ceux de métropole, les Antillais sont dans la tourmente. Le spectre des grèves générales de 2009 contre la vie chère plane. Reportage à Fort-de-France, en Martinique.

> Des prix supérieurs à la métropole

La promesse d’encadrer voire de bloquer les prix alimentaires sonnent comme un vœu pieu aux oreilles des Martiniquais. En réalité, les prix affichés sont supérieurs de un à deux euros en comparaison à ceux de métropole.

"Vous achetez deux-trois trucs et ça vous coûte une fortune. On est obligés de limiter les dépenses, entre le caddie de métropole et celui des Antilles, je dirais qu’il y a une sacrée différence", témoigne une passante.

> Suppression du RSTA

A la crise s’ajoute la suppression du RSTA (revenu supplémentaire temporaire d'activité), installé après les émeutes de 2009 par Nicolas Sarkozy. Le 31 mai, le gouvernement décide de mettre un terme à cette prestation.

Conséquence: entre cent et deux cents euros en moins par trimestre, payés jusqu’alors en partie par l’Etat et les entreprises.

> La gauche déçoit

Un an après son élection, François Hollande déçoit. Les Antillais qui avaient voté massivement pour la gauche en 2012 se disent désormais résignés.

"Je ne voterai pas. Pas même blanc. Je voterai noir", lance une dame.

Une situation qui fait le lit du Front national, qui pour la première fois présentera une liste aux municipales de 2014.

M.G. avec Valérie Béranger