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Les anticoagulants, nouvelle "arme" de la lutte de Paris contre les rats

Certains rats sont plus résistants que d'autres aux anticoagulants.

Certains rats sont plus résistants que d'autres aux anticoagulants. - Flickr

Pour endiguer la prolifération des rats dans la capitale, la Ville de Paris lance une étude destinée à mettre au point un anticoagulant plus efficace.

La Ville de Paris, qui a lancé en fin d'année dernière un grand plan pour lutter contre l'infestation de la capitale par les rats, a voté mardi une nouvelle mesure: le lancement d'une étude sur les anticoagulants, auxquels certains types de rats sont résistants.

"Soyons clairs, ce ne sera qu'une partie de la réponse", a lancé devant les élus Bernard Jomier, adjoint à la Santé de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

Les rats bruns plus résistants aux anticoagulants

Les élus, à l'exception des écologistes, ont approuvé le financement d'une étude qui sera menée en partenariat avec l'école VetAgro Sup, implantée en région Auvergne-Rhône-Alpes, sur la résistance du rat brun aux anticoagulants, pour mettre au point une nouvelle génération du produit.

Au moins 2 sites de capture par arrondissement seront nécessaires, indique la délibération.

Les "rats sont remontés en surface", a indiqué M. Jomier, tout en précisant qu'un plan d'extermination n'était pas efficace pour lutter contre les rongeurs, par ailleurs utiles dans les égouts qu'ils aident à déboucher.

Un ensemble de mesures, changement de containers à poubelles moins accessibles, rebouchage des terriers, mais surtout appels au civisme de la population à ne pas laisser traîner de nourriture, ont été mises en place depuis décembre dernier pour lutter contre la prolifération des rats.

Les écologistes dénoncent la souffrance animale

Selon un premier bilan, près de 1.800 interventions ont déjà été effectuées depuis le début de l'année et 160 squares et jardins sont actuellement traités.

Les écologistes, "favorables à la régulation de la population des rats", se sont opposés au lancement de cette étude en désapprouvant la souffrance animale qu'elle engendrait, en estimant que "la première façon de réduire le nombre des rongeurs, c'est qu'ils n'aient pas accès à la nourriture", selon le coprésident du groupe David Belliard.

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H.M. avec AFP