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Société

Les 4x4 et les diesels bientôt bannis de Paris ?

Les Zapa (zones d'actions prioritaires pour l'air) proposent d'interdire les vieux véhicules Diesel des centre-villes. A Paris, la mesure pourrait également concerner les 4X4.

Les Zapa (zones d'actions prioritaires pour l'air) proposent d'interdire les vieux véhicules Diesel des centre-villes. A Paris, la mesure pourrait également concerner les 4X4. - -

Haro sur les voitures polluantes. Paris fait partie des villes tests dans le cadre des futures zones d’actions prioritaires pour l’air. Les véhicules diesels et les 4x4 pourraient être interdits dans certains secteurs dès la mi-2012.

Pour lutter contre l’émission de particules fines, l’idée est simple : interdire certains secteurs du centre-ville aux vieux véhicules diesels et aux 4x4. La candidature de Paris a été retenue pour faire partie des Zapa (zones prioritaires pour l’air), l’un des projets lancé par le ministère de l’Ecologie dans le cadre de loi Grenelle 2. Le conseil régional et le syndicat Paris Métropole réfléchissent actuellement à la question. L’expérimentation pourrait donc débuter dans un an et demi. Concernant les diesels, quatre autres agglomérations (Grand Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, Clermont Communauté et Pays d’Aix) sont aussi concernées.

« Un problème de santé publique »

Denis Baupin, adjoint Europe Ecologie - Les Verts au maire de Paris chargé du développement durable, milite pour cette interdiction, évoquant « un problème de santé publique. Ce sont plusieurs milliers de personnes, d’après les organismes sanitaires, qui décèdent chaque année dans l’agglomération parisienne, à cause de cette pollution liée aux particules fines ».
Et il ne cache pas sa colère face aux 4x4 : « Des 4x4 dans Paris, ça n’a aucun sens. C’est une stupidité, ça prend beaucoup de place, ça consomme plein de pétrole et ça pollue beaucoup trop. On en a besoin en haut d’une montagne, pas à Paris ».

Et ceux qui « n’ont pas les moyens d’avoir un véhicule de meilleure qualité » ?

Parlant de discrimination sociale, certaines associations d’automobilistes critiquent la mesure. Pour eux, elle risque de pénaliser les foyers modestes, qui possèdent de vieux véhicules, plus polluants. Prudent, Denis Baupin explique : « nous voulons bien regarder cet aspect : y’a-t-il une population concernée, qui n’aurait pas les moyens d’avoir un véhicule de meilleure qualité et quel serait cet impact potentiel ? On dit tout le temps qu’il y a des gens qui n’ont pas les moyens d’avoir d’autre véhicule qu’un vieux diesel ; mais de fait nous n’avons pas d’étude qui nous permet de le vérifier. […] Un bonus pourrait être accordé à ceux qui feraient le choix de passer à un véhicule moins polluant ou d’utiliser plus souvent les transports collectifs. »