BFMTV
Société

Les 27 planchent sur une réponse globale à la crise en zone euro

Photo de famille des dirigeants européens à Bruxelles. Les Vingt-Sept planchaient vendredi sur une réponse globale à la crise en zone euro, dont ils espèrent définir les grandes orientations politiques en vue d'en présenter le détail fin mars. /Photo pris

Photo de famille des dirigeants européens à Bruxelles. Les Vingt-Sept planchaient vendredi sur une réponse globale à la crise en zone euro, dont ils espèrent définir les grandes orientations politiques en vue d'en présenter le détail fin mars. /Photo pris - -

par Julien Toyer et Yann Le Guernigou BRUXELLES (Reuters) - Les dirigeants européens planchaient vendredi sur la réponse globale à la crise en zone...

par Julien Toyer et Yann Le Guernigou

BRUXELLES (Reuters) - Les dirigeants européens planchaient vendredi sur la réponse globale à la crise en zone euro, dont ils espèrent définir les grandes orientations politiques en vue d'en présenter le détail fin mars.

Aucune décision concrète n'est attendue lors de ce premier sommet européen de 2011, où la France et Allemagne ont dit qu'elles présenteraient une série de pistes communes.

Le président de la République Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel devaient faire une déclaration commune vers 12h30 sur ce sujet.

Les deux dirigeants se sont présentés ensemble dans la salle de réunion du sommet et ont ensuite passé de longues minutes à échanger avec le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le Premier ministre grec George Papandréou ou le Premier ministre britannique David Cameron.

Plusieurs sources françaises et allemandes ont déclaré cette semaine que Paris et Berlin s'étaient entendus pour présenter ensemble un "pacte de compétitivité" préparé par les Allemands et consistant en six mesures destinées à améliorer le potentiel de croissance européen.

Il s'agit notamment de proposer un cadre commun pour lier l'âge de la retraite à l'évolution de la démographie, mettre fin aux systèmes d'indexation des salaires sur l'inflation ou encore l'inscription d'une "règle d'or" budgétaire dans les constitutions nationales.

SOMMETS ZONE EURO

De source diplomatique européenne, on note que les deux dirigeants proposeront de confier à Herman Van Rompuy la tâche d'explorer ces pistes avec les Vingt-Sept et de faire des propositions lors du sommet des 24 et 25 mars.

Ils devraient aussi appeler à l'organisation de sommets annuels de la zone euro, a-t-on dit de même source.

Ces propositions, qui suscitent une certaine réticence parmi les Vingt-Sept, sont la contrepartie exigée par l'Allemagne à un assouplissement de la Facilité européenne de stabilité financière (FESF) créée en mai dernier au plus fort de la crise de la dette de la zone euro.

Sur cette dernière question, une série d'options sont actuellement sur la table, comme de permette au FESF d'acheter des obligations des pays en difficulté sur les marchés primaire ou secondaire, de prêter des fonds à un pays pour racheter ses propres obligations ou d'émettre des lignes de crédit dites flexible, comme le fait déjà le Fonds monétaire international.

Les autorités allemandes refusent cependant de s'engager sur l'une de ces possibilités mais plusieurs sources de haut rang participant aux négociations soulignent que Berlin pourrait accepter de relever les garanties au FESF afin d'en relever les capacités d'emprunt effective ou d'abaisser les taux d'intérêt auxquels les prêts aux pays en difficulté sont servis.

Les Européens espèrent également se mettre d'accord d'ici fin mars sur la réforme du Pacte de stabilité et de croissance, en vue d'un accord final avec le Parlement européen en juin.

Les Etats entendent en outre mener à bien d'ici fin juin une nouvelle série de stress tests bancaires afin d'assainir le secteur et rassurer les investisseurs.

Edité par Benoît Van Overstraeten