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Société

Le temps de Manet retrouvé au musée d'Orsay

"Le déjeuner sur l'herbe", peint par Edouard Manet en 1863, exposé au Musée d'Orsay. Près de 30 ans que Paris n'avait pas consacré de rétrospective à l'un des peintres chéris du public: Edouard Manet et son époque sont à l'honneur au musée d'Orsay à parti

"Le déjeuner sur l'herbe", peint par Edouard Manet en 1863, exposé au Musée d'Orsay. Près de 30 ans que Paris n'avait pas consacré de rétrospective à l'un des peintres chéris du public: Edouard Manet et son époque sont à l'honneur au musée d'Orsay à parti - -

Près de 30 ans que Paris n'avait pas consacré de rétrospective à l'un des peintres chéris du public: Edouard Manet et son époque sont à l'honneur au musée d'Orsay à partir de mardi, jusqu'au 3 juillet.

Organisé par thèmes, l'exposition permet de revoir les chefs d'oeuvre de l'artiste - du "Fifre" au "Déjeuner sur l'herbe" en passant par "Olympia" - tout en découvrant des faces cachées de la vie et de l'oeuvre du peintre né à Paris en 1832 et décédé 51 ans plus tard.

L'exposition commence par le célèbre tableau de Henri Fantin-Latour où Manet est représenté aux côtés de Charles Baudelaire et d'autres grandes figures de son temps.

Une salle entière est d'ailleurs consacrée à l'auteur des "Fleurs du mal". Son amitié avec Manet est illustrée par plusieurs portraits, dont une étonnante "Maîtresse de Baudelaire" alanguie dans une vaste robe blanche.

"Manet, inventeur du moderne" est aussi l'occasion de croiser l'écrivain Emile Zola, le poète Stéphane Mallarmé et Berthe Morisot, dans une série de quatre portraits où éclate la beauté de l'une des rares femmes impressionnistes.

Les portraits féminins de Manet sont particulièrement émouvants, à l'image de "L'Amazone" de noir vêtue sur fond de ciel bleu représentée sur l'affiche de l'exposition. Ou d'Irma Brunner, dont le profil - chapeau noir, robe rose, bouche carmin - reste l'un des tableaux les plus connus de Manet.

Parmi les oeuvres rarement présentées en France figurent un saisissant "Torero mort" conservé à Washington ou encore "La chanteuse des rues", guitare et grappe de raisins en mains, venue de Boston.

Une salle est consacrée aux natures mortes, qui constituent un cinquième de l'oeuvre du peintre, capable d'émouvoir avec un citron ou une asperge. Une simplicité que l'on retrouve dans une série de lettres à en-tête illustrées de fleurs et de fruits qu'Edouard Manet aimait envoyer à ses conquêtes féminines.

Elizabeth Pineau