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Le prix Goncourt à "L'Art français de la guerre", d'Alexis Jenni

"L'Art français de la guerre", premier roman d'Alexis Jenni (au centre, à son arrivée au restaurant Chez Drouant) a reçu mercredi le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français. /Photo prise le 2 novembre 2011/REUTERS/Benoît Tessier

"L'Art français de la guerre", premier roman d'Alexis Jenni (au centre, à son arrivée au restaurant Chez Drouant) a reçu mercredi le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français. /Photo prise le 2 novembre 2011/REUTERS/Benoît Tessier - -

PARIS (Reuters) - "L'Art français de la guerre", premier roman d'Alexis Jenni, aux éditions Gallimard, a reçu mercredi le prix Goncourt, le plus...

PARIS (Reuters) - "L'Art français de la guerre", premier roman d'Alexis Jenni, aux éditions Gallimard, a reçu mercredi le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français.

Ce professeur de biologie de 48 ans qui vit et travaille à Lyon, succède à Michel Houellebecq, couronné l'année dernière pour "La carte et le territoire" publié chez Flammarion.

Son roman de plus de 600 pages retrace l'histoire militaire française, au travers des regards d'un vétéran des guerres coloniales devenu peintre et d'un jeune homme qui apprend le dessin à ses côtés.

Ce livre l'a emporté sur les trois autres finalistes, "Du domaine des murmures" de Carole Martinez (Gallimard), "La Belle Amour humaine", de Lyonel Trouillot (Actes Sud) et "Retour à Killybegs" de Sorj Chalandon (Grasset).

Ce dernier, qui s'intéresse à un ex-héros de l'armée républicaine irlandaise qui a trahi, a reçu jeudi dernier le grand prix du roman de l'Académie française.

Comme chaque année, le nom du lauréat a été révélé peu avant 13 heures au restaurant Chez Drouant, dans le deuxième arrondissement de Paris.

Dans le restaurant parisien, Alexis Jenni a évoqué un "bonheur excessif".

"Il n'y a pas vraiment de mot parce que la situation est tellement extraordinaire", a-t-il dit à la presse. "Je profite, je suis heureux. Je pourrais pas dire que j'essaierai de faire mieux la prochaine fois parce que je vois pas comment on pourrait faire mieux", a-t-il ajouté.

Avec "L'Art français de la guerre", il a dit avoir voulu explorer le genre littéraire de "l'aventure".

"Un des thèmes littéraires qui m'intéressait c'était (...) le roman de genre, le roman qui fait tourner les pages (...), ça c'est un vrai moteur littéraire", a-t-il déclaré.

Alexis Jenni recevra un chèque symbolique de 10 euros. Surtout, avec ce prix, il gagne l'assurance de voir multipliées les ventes de son livre, déjà un succès en librairie. Un enjeu de taille bien connu des maisons d'édition.

"La carte et le territoire", prix Goncourt 2010, s'est ainsi vendu a 490.000 exemplaires. Sur les six dernières années, les prix Goncourt ont été vendus à 400.000 exemplaires en moyenne, d'après une étude de GfK.

Gallimard, qui célèbre cette année son centenaire, obtient avec "L'Art français de la guerre" son 36e prix Goncourt depuis 1903.

En 2006, un autre premier roman, "Les bienveillantes", de Jonathan Littell, avait reçu cette consécration.

"L'Art français de la guerre" est toujours en lice pour les prix Médicis et Femina, qui seront remis dans les prochains jours.

Emmanuel Carrère a quant à lui remporté le prix Renaudot pour "Liminov", aux éditions POL. En moyenne, les prix Renaudot se vendent à 198.000 exemplaires, d'après GfK.

Chine Labbé, édité par Patrick Vignal