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Société

Le prix du baril de pétrole chute brutalement

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Le prix du baril de pétrole est repassé sous la barre des 120 dollars, se répercutant sur les prix à la pompe.

Après la hausse constante, la chute brutale... Les cours du pétrole ont fortement fléchi depuis 2 semaines. Pour la première fois depuis 3 mois, le baril de brut est passé sous la barre des 120 dollars. C'est une bonne nouvelle pour les consommateurs : par un effet mécanique, les prix des carburants vont continuer de baisser. C'est ce qu'a annoncé hier l'UFIP, l'Union Française de Industries Pétrolières.

Une baisse répercutée à la pompe

L'UFIP estime qu'une variation du cours du baril de 10 dollars, à la hausse ou à la baisse, fait évoluer de 5 centimes le prix du litre. Ainsi, la semaine dernière, un litre de gazole valait 1,37 euro contre 1,45 euro deux semaines plus tôt. Même tendance pour le litre de super sans plomb 95 qui vaut aujourd'hui 1,41 euro alors qu'il coûtait 1,49 euro le 20 juin dernier. Le fioul domestique avait atteint le prix record de 1,01 euro au début du mois de juillet et il coûtait la semaine dernière 94 centimes. Si ces prix correspondent à des moyennes, et peuvent bien évidemment varier d'une station service à l'autre, ils permettent néanmoins de prendre la température du marché.

Comment expliquer une si forte baisse des cours du pétrole ? D'abord par une baisse de l'activité économique mondiale. Une croissance économique en berne, c'est moins de besoins en pétrole. Exemple avec la situation américaine où la demande est nettement moins forte qu'il y a un an. Deuxième raison, le carburant valait tellement cher qu'il est devenu inaccessible aux populations les plus pauvres, ce qui, là encore, fait baisser la demande.

Enfin, le prix du baril fluctue au gré des tensions politiques qui règnent dans le golfe persique. L'inquiétude des marchés a baissé ces dernières semaines, grâce à la reprise du dialogue entre les Etats-Unis et l'Iran, et aussi grâce à une légère amélioration de la sécurité en Irak.

Jean-Pierre Favénnec, économiste à l'Institut Français du Pétrole, explique que « c'est une bonne nouvelle bien sûr pour les consommateurs puisque le prix de l'essence va légèrement baisser, le prix du gazole aussi, et le prix de l'ensemble des produits va diminuer. En tout état de cause, ce n'est peut-être pas une très bonne chose que le prix du pétrole descende trop vite à des niveaux trop bas car clairement on sait maintenant qu'il va falloir progressivement changer nos modes de consommation de l'énergie, il va falloir tenir compte du changement climatique, donc il faut bien que le signal prix, qui a été donné récemment au consommateur et qui l'incite à réduire sa consommation, se maintienne ».

La rédaction et Antonin Amado