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Société

Le personnel de la centrale de Fessenheim veut se faire entendre

Les salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim veulent faire entendre leur voix dans la campagne présidentielle en signifiant leur refus d'une fermeture de leur centre de production. Une pétition en ce sens a été adressée à François Hollande, qui a i

Les salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim veulent faire entendre leur voix dans la campagne présidentielle en signifiant leur refus d'une fermeture de leur centre de production. Une pétition en ce sens a été adressée à François Hollande, qui a i - -

FESSENHEIM, Haut-Rhin, 20 décembre - Les salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim veulent faire entendre leur voix dans la campagne...

FESSENHEIM, Haut-Rhin, 20 décembre - Les salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim veulent faire entendre leur voix dans la campagne présidentielle en signifiant leur refus d'une fermeture de leur centre de production, ont déclaré mardi leurs représentants syndicaux lors d'une conférence de presse sur le site.

Une pétition en ce sens a été adressée à François Hollande, qui a inscrit la fermeture de la plus ancienne centrale de France dans son programme pour l'élection présidentielle de 2012 en France.

"Le dogme, les positions idéologiques prises en dépit du bon sens privent de réponses les interrogations pourtant légitimes sur la question du nucléaire" affirment les auteurs de la pétition, qui a déjà recueilli 3.000 signatures.

"On ne veut pas comprendre et accepter ça. Economiquement et socialement, c'est un crime", a dit Bernard Dodin (CFDT) au nom de l'intersyndicale CFDT, FO, CGT, CFE-CGC.

Les syndicats, qui envisagent de rencontrer le candidat socialiste, ont créé un site internet (www.avenirfessenheim.org) et veulent mobiliser l'ensemble des 19 centrales nucléaires françaises.

Ils mettent en avant les 900 personnes employées par la centrale alsacienne et le coût de l'électricité en France, "un des moins cher en Europe", mais aussi les conditions de sûreté, aussi bonnes à Fessenheim qu'ailleurs, selon eux.

Inquiets des signaux lancés par la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a déclaré jeudi dernier qu'une fermeture de la centrale de Fessenheim n'était "pas exclue", ils rappellent que la seule instance compétente en la matière reste l'Autorité de sûreté nucléaire.

"L'ASN, c'est le juge de paix", affirme Bernard Dodin.

Celle-ci a donné son feu vert, en juillet dernier, à la poursuite de l'activité du réacteur numéro 1 de la centrale alsacienne, à l'issue de sa troisième visite décennale, sous réserve d'importants travaux relatifs à la sécurité.

EDF doit notamment renforcer le radier, le soubassement sur lequel repose la cuve du réacteur qui n'est que de 1,5 mètres contre 2,5 mètres dans le reste du parc, et mettre en place une source de refroidissement alternative au Rhin pour prévenir toute défaillance.

Dotée de deux réacteurs de 900 mégawatts, la centrale de Fessenheim est entrée en service en 1977.

L'ensemble du parc électronucléaire français a par ailleurs subi un audit de sécurité consécutif à l'accident de Fukushima au Japon, dont les résultats doivent être connus d'ici janvier.

Patrick Genthon, avec Gilbert Reilhac, édité par Patrick Vignal