Le patron le mieux payé de France, assume

Il a gagné plus de 4 millions d'euros en 2008 et il n'en rougit pas. Franck Riboud, PDG de Danone, le patron du CAC 40 le mieux payé de France, s'explique.

Il est le patron du CAC 40 le mieux payé de France... et il l'assume. Le PDG de Danone, Franck Riboud est arrivé en tête du classement du magazine Challenges des patrons du CAC 40 les mieux payés cette année, avec un salaire (rémunérations fixe et variable, hors stock-options) de 4,279 millions d'euros en 2008, en progression de 6,9% par rapport à 2007.

« Les résultats de Danone ont été bons... »

Une rémunération dont Franck Riboud ne rougit pas, mais qu'il a choisi d'expliquer lors de la conférence de presse des 90 ans du groupe jeudi 2 avril : « les résultats de Danone ont été bons. Le système de bonus de Danone fait que, avec un fixe déjà très élevé (1 million d'euros), les résultats de Danone ont fait que quand les autres n'ont pas eu de résultats, donc n'ont pas obtenu leur système de bonus, moi j'ai continué à l'obtenir. C'est la simple explication de ce classement. Mon fixe représente environ 25%, donc s'il n'y a plus de résultats, je ne serai plus dans le classement. C'est simple. Après, est-ce que c'est choquant ou pas... vous savez, c'est toujours relatif. »

« Comme tout le monde, je me demande si c'est mérité... »

A une époque où les scandales des salaires des grands dirigeants se multiplient, Franck Riboud semble bien vivre sa première place dans le classement des patrons du CAC 40 les mieux payés : « Je me pose les mêmes questions que tout le monde : est-ce que c'est mérité ou pas ? Mais à un moment donné, vous devez comprendre aussi une chose, moi je ne demande jamais rien. C'est vrai qu'il y a eu une crise en 2008, mais pas au premier semestre. Au premier semestre, Danone a fait ses plus beaux résultats. Et en fin d'année, sa croissance était encore à 2 chiffres. Je pense que si je me mettais à toucher mon bonus sans que le groupe atteigne ses objectifs financiers, on me passerait par les armes. »

La rédaction, avec BFM TV