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Société

Le numéro de département pourrait disparaître des plaques

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La réforme de la plaque d’immatriculation prévoit la suppression du numéro de département, ce qui provoque la protestation d’un certain nombre d’élus.

Un collectif de parlementaires de tous bords (UMP, PS, et Nouveau Centre) vient de se former pour protester contre la suppression du numéro du département sur les plaques d'immatriculation. Une initiative de Richard Mallié, député UMP des Bouches-du-Rhône, déjà rejoint par 70 parlementaires.

Au 1er janvier prochain, chaque nouveau véhicule se verra attribuer un numéro à vie, et la mention du département, en vigueur depuis les années 1950, deviendra facultative. Les plaques traditionnelles devraient disparaître d'ici 2014. Un système qui existe déjà dans de nombreux pays européens (Espagne, Allemagne, Italie, Portugal, Grèce, Suisse, Pays Bas, Suède et Luxembourg).

Au ministère de l'Intérieur, on justifie la réforme en évoquant un système plus rationnel : par exemple, la voiture neuve gardera la même immatriculation, y compris en cas de changement de propriétaire

Richard Mallié, député UMP des Bouches du Rhône (13), est à l'initiative de ce collectif. Ses motivations sont les suivantes : « Moi je suis 13, quand à l'extérieur de la France ou même en France je vois une voiture avec un 13, je me dis « tiens, ce sont des gens de chez moi ». C'est un vecteur de communication, de reconnaissance. C'est les technocrates qui ont inventé cette réforme, c'est dommage. On souhaite revenir à un peu plus de territorialité, de racines, un peu plus d'attachement à la terre. On ne souhaite pas que le département disparaisse, c'est une condition sine qua none ».

Le ministère de l'Intérieur propose un compromis : faire figurer, pour ceux qui le veulent, le numéro du département à droite de la plaque. Alain Vidalies, député PS des Landes et membre lui aussi de ce collectif estime que « ce n'est pas assez. C'était un système d'identification partagé au niveau national, donc ce n'est pas une véritable alternative. On demande que le gouvernement étudie sa réforme et qu'on y greffe le maintien des numéros de départements ».

Les parlementaires souhaitent désormais rencontrer la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie afin d'obtenir le maintien de ce numéro de département sur les futures plaques...

A l'Automne, un sondage publié dans « OuestFrance » indiquait que 64% des personnes interrogées regrettent la disparition du code départemental...

La rédaction et Olivier Schwartz