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Le MRC perd Belfort, fief historique de Jean-Pierre Chevènement

Belfort, fief historique de Jean-Pierre Chevènement (photo) qui en fut maire sans discontinuer de 1983 à 2007, échappe au Mouvement républicain et citoyen (MRC), le parti fondé par l'ancien ministre. Etienne Butzbach, son successeur, vient en effet d'aban

Belfort, fief historique de Jean-Pierre Chevènement (photo) qui en fut maire sans discontinuer de 1983 à 2007, échappe au Mouvement républicain et citoyen (MRC), le parti fondé par l'ancien ministre. Etienne Butzbach, son successeur, vient en effet d'aban - -

STRASBOURG (Reuters) - Belfort, fief historique de Jean-Pierre Chevènement qui en fut maire sans discontinuer de 1983 à 2007, échappe au Mouvement...

STRASBOURG (Reuters) - Belfort, fief historique de Jean-Pierre Chevènement qui en fut maire sans discontinuer de 1983 à 2007, échappe au Mouvement républicain et citoyen (MRC), le parti fondé par l'ancien ministre après son départ du Parti socialiste (PS).

Etienne Butzbach, un ancien adjoint que Jean-Pierre Chevènement avait choisi pour successeur, en démissionnant en sa faveur, un an avant le scrutin de 2008, vient d'abandonner toutes ses responsabilités au sein du MRC et envisagerait de rejoindre le PS, a-t-on appris auprès des deux partis.

"C'est un drame familial. Symboliquement, c'est douloureux pour Jean-Pierre Chevènement", souligne Bruno Kern, premier adjoint PS d'Etienne Butzbach qui fut aussi son rival lors des municipales de 2008 avant de fusionner sa liste avec la sienne dans l'entre-deux tours.

Le départ d'Etienne Butzbach, qui était président départemental du MRC, pourrait entraîner une recomposition des forces politiques dans le Territoire de Belfort et rendre incertaine la réélection de Jean-Pierre Chevènement aux prochaines élections sénatoriales.

Après la défaite de Lionel Jospin à l'élection présidentielle de 2002, la guerre ouverte avec le PS a fait perdre son siège de député à Jean-Pierre Chevènement, jugé responsable de cet échec par sa candidature dissidente à gauche, puis la présidence du conseil général en 2004.

Etienne Butzbach, 60 ans, issu de la gauche autogestionnaire, laisse entendre, dans Le Pays de Franche-Comté, que c'est la victoire de gauche qui l'a décidé à tourner la page.

"La gauche divisée ne peut pas réussir. Il faut un électrochoc pour en finir avec la division mortifère de la gauche", dit-il dans l'édition de mercredi du quotidien.

Maurice Schwarz, secrétaire général du MRC dans le département et lui-même adjoint au maire de Belfort, ne cache pas que cette réflexion traverse le parti mais désapprouve la démarche.

"Je regrette son choix. Qu'il y ait des débats qui abordent la question de l'avenir du MRC à travers la nouvelle situation créée par l'élection de François Hollande, d'accord, mais ils doivent avoir lieu dans le cadre de la préparation du prochain congrès", dit-il.

Le premier acte du divorce entre le "père" et son fils spirituel daterait de la procédure de désignation du candidat du MRC aux dernières élections législatives.

Déjà maire de Belfort, président de la communauté d'agglomération et vice-président du Conseil régional, Etienne Butzbach n'était pas le choix de Jean-Pierre Chevènement.

Désigné par les militants, il a été battu par le sortant UMP-Radical dans une circonscription qui avait pourtant accordé ses faveurs à François Hollande quelques semaines plus tôt.

Gilbert Reilhac, édité par Gérard Bon