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Le gouvernement étudie les moyens de "dissoudre" Génération identitaire

Génération Identitaire lors d'une manifestation anti-migrants le 28 mai 2016, à Paris - MATTHIEU ALEXANDRE / AFP

Génération Identitaire lors d'une manifestation anti-migrants le 28 mai 2016, à Paris - MATTHIEU ALEXANDRE / AFP - -

Le gouvernement étudie la possibilité de "dissoudre" le groupuscule d'extrême-droite Génération identitaire, après une intrusion dans les locaux de la CAF de Bobigny.

Les dix-neuf personnes interpellées vendredi après l'action anti-immigration du mouvement d'ultra-droite Génération identitaire sur le toit de la caisse d'allocations familiales (CAF) de Bobigny seront jugées le 14 novembre pour entrave à la liberté du travail, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Bobigny.

Les gardes à vue ont été levées vendredi soir, a ajouté cette source. Ils encourent 3 ans et 45.000 euros d'amende. Ces dix-neuf personnes, dix-sept hommes et deux femmes, avaient été placées en garde à vue pour "participation à un attroupement malgré sommation de se disperser".

Un groupe adepte des actions anti-immigration

Des militants du groupuscule Génération identitaire, adepte des actions médiatiques anti-immigration, notamment dans les Alpes avec des "patrouilles anti-migrants", ont déployé vendredi une banderole depuis le toit de la CAF avec l'inscription: "De l'argent pour les Français. Pas pour les étrangers!". Ils ont été délogés après plusieurs heures par la police.

Sur une vidéo diffusée sur Twitter, on voit un groupe majoritairement masculin, poings levés, fumigènes allumés, scandant "Stop, stop, stop immigration". "Par cette action symbolique, Génération identitaire réclame la suppression de toutes les aides sociales aux étrangers extra-européens", a affirmé le mouvement sur son site internet.

L'établissement a dû être fermé au public. La CAF a indiqué qu'elle avait l'intention de déposer plainte. 

Jeanne Bulant avec AFP