BFMTV
Société

Le gouvernement annonce la fin des ABCD de l'égalité

Najat Vallaud-Belkacem a annoncé la fin de l'expérimentation des ABCD de l'égalité.

Najat Vallaud-Belkacem a annoncé la fin de l'expérimentation des ABCD de l'égalité. - -

Najat Vallaud-Belkacem a annoncé dimanche la fin des ABCD de l'égalité. Ce dispositif expérimental visant à lutter contre les discriminations fille-garçon était critiqué par certains, qui y voyaient l'introduction de la "théorie du genre" à l'école.

Le gouvernement, par le biais de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, a annoncé dimanche la fin des ABCD de l'égalité. Ce dispositif sera remplacé par un autre, dont les modalités devraient être précisées lundi.

Les ABCD de l'égalité "ont fait leur preuve", a dit Najat Vallaud-Belkacem sur France 3. Mais "le nom 'ABCD de l'égalité' attaché à l'expérimentation n'apparaîtra plus" puisque "nous allons passer à une étape où toutes les écoles, tous les enseignants, tous les élèves sont concernés", a-t-elle assuré.

"Ce que nous annoncerons [lundi] est très ambitieux, plus que l'étaient les ABCD de l'égalité qui ne concernaient que 275 écoles, qui n'étaient qu'une expérimentation", a insisté Najat Vallaud-Belkacem sans en dire davantage sur les intentions du gouvernement.

"Egalité" et "théorie du genre"

Expérimenté de la grande section de maternelle au CM2 dans 600 classes de dix académies volontaires (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Corse, Guadeloupe, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Rouen, Toulouse), le dispositif se donnait pour objectif de "transmettre des valeurs d’égalité et de respect entre les filles et les garçons".

Les ABCD avaient pour but de "faire prendre conscience aux enfants des limites qu'ils se fixent eux-mêmes, des phénomènes d'autocensure trop courants, leur apprendre à grandir dans le respect des autres". Une généralisation était initialement prévue en septembre 2014.

Mais le programme avait été très déstabilisé par les "Journées de retrait de l'école", un mouvement lancé pendant l'hiver par Farida Belghoul. Cette ex-figure de la marche des Beurs de 1984, aujourd'hui proche de l'extrême droite, avait su rassembler musulmans rigoristes et catholiques conservateurs contre ce dispositif. Son mouvement accusait le gouvernement de permettre l'introduction de la "théorie du genre" à l'école, censée nier la différence sexuelle.

M. K. avec AFP