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Société

Le fléau des bagages abandonnés dans les aéroports parisiens

A l'approche des fêtes et des grands départs, Aéroports de Paris lancent une campagne pour prévenir l'abandon de bagages. Le phénomène a bondi ces dernières années à cause de voyageurs étourdis mais aussi de certains qui préfèrent abandonner leurs valises plutôt que de payer des taxes supplémentaires.

"Un bagage abandonné, c'est 2.000 voyageurs retardés". La nouvelle campagne de prévention d'Aéroports de Paris lancée cette semaine résume le fléau des bagages abandonnés. Entre 2013 et 2016, leur nombre a bondi de 80%, entraînant évacuation de terminal, retards et même annulation de vols.

Depuis le début de l'année, 400 incidents ont ainsi eu lieu occasionnant en moyenne 50 minutes de retard mais aussi des conséquences financières pour les compagnies aériennes.

Abandonner ses affaires pour éviter le surpoids

Les voyageurs tête en l'air ne sont pas les seuls à l'origine de ces perturbations, d'autres font le choix délibéré de laisser de côté leurs bagages dans l'aéroport.

"Il peut y avoir des passagers après être passés à l'enregistrement, se rendant compte qu'ils ont dépassé le poids autorisé par la compagnie aérienne et plutôt que de payer un surpoids - et les surpoids sont de plus en plus chers - préfèrent abandonner une partie de leurs affaires", constate Pascal Courtade, directeur des opérations aéroportuaires à Charles-de-Gaulle. 

Selon les compagnies et la destination, le forfait pour les bagages dont la taille ou le poids dépassent les limites autorisées peut grimper à plus de 300 euros

Dans sa nouvelle campagne de prévention réalisée en français, en anglais et en chinois, Aéroports de Paris rappellent qu'un bagage abandonné oblige l'intervention des forces de l'ordre et la potentielle destruction de l'objet suspect. Il est aussi recommandé aux voyageurs de bien vérifier le poids des bagages et précisé qu'il est toujours possible de laisser des valises en consigne. En cas d'oubli en plein aéroport, le voyageur est passible d'une amende de 450 euros. 

C. B avec Florian Chevallay